Dans un contexte politique tendu et marqué par des interventions du ministère de l’administration territoriale dans les affaires internes des partis, Christian Ntimbane Bomo, acteur de la Société Civile des Réconciliateurs et candidat déclaré à l’élection présidentielle, adresse un message urgent aux militants du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN). Il exhorte ces derniers à se rapprocher du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) afin de former un front commun pour défendre la République, les libertés et la démocratie.
Christian Ntimbane Bomo rappelle aux militants du PCRN les avertissements qu’il avait formulés en 2019. À cette époque, il les avait mis en garde contre les tentatives du régime de Yaoundé de les flatter et de les diviser, une stratégie visant à affaiblir les forces du changement. “Il s’agissait simplement d’une cynique stratégie politique, aussi vieille que le monde, qui consistait à diviser et à affaiblir les forces de changement ; en créant d’un côté le camp des supposés bons citoyens, c’est-à-dire ceux inaptes à opposer un rapport de forces, et de l’autre les mauvais, c’est-à-dire ceux qui manifestaient et contestaient contre la confiscation de la démocratie et des libertés.”
Un Piège à Mâchoires
Ntimbane Bomo souligne que le régime a réussi à piéger le PCRN en flattant ses dirigeants et en les divisant des autres forces de l’opposition. Cette stratégie a permis au pouvoir en place de continuer ses manœuvres autoritaires : arrestations et emprisonnements arbitraires de militants politiques du MRC, interdictions de réunions et manifestations, et manipulations des organes internes des partis.
L’Appel à l’Unité : Un Front Commun pour le Changement
Face à cette situation, Ntimbane Bomo propose une alternative digne : l’union des forces de l’opposition pour créer un rapport de force capable de faire reculer le pouvoir. “Je vous exhorte à enclencher des négociations directes avec le parti MRC, en vue de la mise en place d’un front commun pour la défense de la République, des libertés et de la démocratie.”
Il précise que cette alliance pourrait inclure d’autres partis politiques et membres de la société civile, permettant ainsi de renforcer la dynamique de changement. “Ce n’est pas une faiblesse, mais de la real politik.”
Une Opportunité pour l’Avenir
Ntimbane Bomo conclut en soulignant que cette union est cruciale pour garantir des élections libres et transparentes en 2025, et préserver la démocratie au Cameroun. “En le faisant, un rapport de force politique sera établi, le pouvoir va reculer et les partis et autres acteurs politiques pourront dorénavant exercer librement et dans le respect des textes, leurs activités.”
Cet appel à l’unité, si entendu et suivi, pourrait marquer un tournant décisif pour l’avenir politique du Cameroun et la défense des valeurs démocratiques.
Nakata Tomwooh
L’intégralité de sa réaction de Me Timbane ici
MESSAGE CITOYEN AUX MILITANTS DU PCRN :*
DE LA NÉCESSITÉ ACTUELLE D’ UN APPROCHEMENT DU MRC
Suite aux immixtions irrégulières du ministère de l’administration territoriale dans le fonctionnement interne de votre parti, je viens par la présente vous réitérer, ce qui a fait, autrefois l’objet de nos incompréhensions.
Ce message est un engagement citoyen à toujours rechercher pour le bien de notre pays, les options d’un changement dans la réconciliation et la démocratie.
Bien que n’étant pas membre de votre parti,et en ma qualité de soutien à la candidature à l’élection de Monsieur Cabral LIBII,je vous avais prévenu en 2019,lors de la revendication post électorale du non au Hold up electoral initiée par le parti MRC et son leader,autre candidat à l’élection présidentielle de 2018, de ne pas accepter d’être auréolés par tous ces qualificatifs de “républicains”, respectant les institutions, par le régime de Yaoundé.
Car pour ce pouvoir, respecter les institutions, c’est se taire face à ses flagrantes atteintes à la démocratie et aux libertés .
Il s’agissait simplement d’une cynique stratégie politique, aussi vieille que le monde, qui consistait à diviser et à affaiblir les forces de changement ;en créant d’un côté le camp des supposés bons citoyens,c’est à dire ceux inaptes à opposer un rapport de forces, et de l’autre les mauvais , c’est à dire ceux qui manifestaient et contestaient contre la confiscation de la démocratie et des libertés.
J’avais même entendu un communicant du parti au pouvoir , dans une envolée dithyrambique, dire,au cours d’une émission télévisée, que le Président de la République aimait particulièrement votre président national , qu’il considérait comme très intelligent.
Malheureusement vous êtes tombés dans ce piège à mâchoires.
Comme dirait cet auteur : ” Tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute “
Pour revenir à cette belle fable illustrative de l’écrivain français Jean De La Fontaine,intitulé le “Corbeau et le Renard”, et dans laquelle est tirée le proverbe sus mentionne, un renard convoitait un fromage que serrait dans son bec un corbeau perché sur un arbre. Ne pouvant pas monter sur cet arbre pour arracher ce fromage, il encensera le corbeau de belles paroles tant sur sa supposée infinie beauté, que sur sa prétendue belle voix,qui la rendit si fière, que celui-ci ouvrit son bec pour la démontrer davantage . En le faisant, le fromage convoité par le renard tomba à terre et ce dernier le récupéra en se moquant du corbeau.
Ces petites flatteries et fausses attentions du régime à votre égard,n’étaient que des subterfuges pour détruire à travers vous, la dynamique du changement enclenchée et perceptible lors de la campagne prèsidentielle de 2018.
Vous avez été insidieusement instrumentalisés . Ça sautait à l’oeil comme le nez au milieu du visage.
Le régime de Yaoundé déteste et ne veut pas la démocratie.
Il a réussi son coup.
Le régime peut maintenant: -Arrêter et emprisonner, sans la moindre pudeur des militants politiques agissant dans le cadre de leurs activités politiques,
- Interdire et rationner les réunions et manifestations politiques par un usage incontrôlé et comme bon lui semble de la notion de risque d’atteinte à l’ordre public, -Désigner et disqualifier opportunément les organes internes des partis politiques,
-Obliger en toute aisance, tout parti politique qui voudrait défiler avec des effigies le 20 mai 2024 ,de ne porter que celle du président national du parti au pouvoir.
À l’observation, la seule alternative qu’il offrirait au PCRN , pour continuer à exister comme parti, c’est d’aller gonfler les rangs de leur majorité présidentielle.
Pour preuve,il y a quelques semaines,on a vu les images de Monsieur Kona Robert, fondateur du PCRN,certes en dissidence, à Maroua, aux côtés d’un membre du Comité central du Rdpc,posant à côté de la photo du président national du Rdpc.
Chers compatriotes citoyens du PCRN,
Je vous propose pour le bien du peuple camerounais, une alternative. Une, digne.
Vous avez certainement souvent entendu ce sage adage très ancien, mais qui garde toute sa pertinence :
” Faire contre mauvaise fortune, bon coeur”.
Il signifie simplement accepter le compromis malgré de valables raisons de s’en écarter.
Ainsi,malgré l’ambiance délétère créée par les manipulations du régime pour mieux diviser les dynamiques de changement, je vous exhorte à enclencher des négociations directes avec le parti MRC, en vue de la mise en place d’un front commun pour la défense de la République, des libertés et de la démocratie.
À cette plateforme viendront s’ajouter d’autres partis politiques et membres de la société civile dont j’en fais partie.
Ce n’est pas une faiblesse, mais de la real politik.
Le PCRN et le MRC sont les partis politiques les plus médiatisés du Cameroun. Ils ont une avance dans la captation de l’attention tant de l’opinion publique nationale qu’ internationale.
En le faisant, un rapport de force politique sera établi, le pouvoir va reculer et les partis et autres acteurs politiques pourront dorénavant exercer librement et dans le respect des textes, leurs activités.
La démocratie sera préservée avec des élections libres et transparentes en année électorale 2025.
Christian Ntimbane Bomo
Société Civile des Reconciliateurs
Candidat déclaré à l’élection présidentielle