L’exploitation d’un champ de pétrole et de gaz au large des côtes africaines a débuté pour le Sénégal qui espère atteindre une production de 100 000 barils par jour.
L’annonce de Woodside Energy concernant le début de l’extraction de pétrole du champ de Sangomar au large des côtes africaines représente un tournant significatif pour le Sénégal. Bien que les retombées économiques attendues soient importantes, elles ne suffiront pas à transformer radicalement la structure de son économie.
En effet, les estimations de la compagnie publique Petrosen suggèrent que l’exploitation des hydrocarbures pourrait générer en moyenne 700 milliards de francs CFA par an sur une période de 30 ans. Cependant, la production reste modeste, avec environ 100 000 barils par jour, bien en deçà des géants pétroliers africains tels que le Nigeria. Malgré cela, cette nouvelle activité devrait offrir au gouvernement dirigé par Bassirou Diomaye Faye une marge de manœuvre supplémentaire pour diversifier et développer l’économie sénégalaise, un objectif au cœur de la campagne électorale.
Le directeur général de Petrosen Exploration et Production, Thierno Ly, a souligné que le début de l’extraction de Sangomar marque le début d’une nouvelle ère pour le pays, tant sur le plan industriel que sur le plan économique.
Cette première extraction à Sangomar précède l’entrée en production d’un autre projet majeur, Grand Tortue/Ahmeyim (GTA), à la frontière avec la Mauritanie. Développé par BP, Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen, ce projet devrait produire environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, avec une production prévue pour le troisième trimestre.
Ces développements dans le secteur de l’énergie démontrent le potentiel considérable du Sénégal en tant que joueur émergent sur le marché mondial des hydrocarbures. Cependant, ils soulèvent également des questions sur la gestion responsable des ressources naturelles et la nécessité de garantir que les bénéfices de cette activité profitent à l’ensemble de la population sénégalaise.