Un système étendu d’individus dotés d’intentions malveillantes a été récemment disloqué dans la ville de Ngaoundéré dans la Région de L’Adamaoua. Cette opération qui a mobilisé les forces de sécurité, a permis de mettre fin à des pratiques frauduleuses qui visaient principalement les jeunes à la recherche d’opportunités professionnelles.
Les membres de ce réseau avaient mis en place un mode opératoire sophistiqué consistant à enrôler en ligne plusieurs jeunes leur promettant des formations d’auto-emploi. Ils ont eu dans leur projet macabre 57 jeunes, soit 19 filles et 38 garçons dont l’âge varie entre 15 et 34 ans, ressortissants des régions du Centre, du Littoral et du Sud, qui ont versé chacun une somme de 650.000 frs.
Ces jeunes regroupés dans des domiciles privés et centres de formations clandestins, auraient effectivement reçu, selon le Gouverneur, une formation d’auto-emploi dans plusieurs secteurs d’activités. Les différents organisateurs ayant miroité une forte somme d’argent et un recrutement assuré dans des structures basées en Malaisie, plusieurs s’y sont rendu au prix de lourds sacrifices.
Face à la gravité de la situation, le patron de la région de l’Adamaoua, Kildadi TAGUIEKE BOUKAR a réagi dans un communiqué en appelant les populations à une vigilance accrue face à ce type d’escroqueries. Il a également tenu à préciser que l’état Camerounais ne reconnait pas les formations proposées par ce réseau, en soulignant ainsi l’illégalité de leurs activités. Cette mise en garde vise à dissuader d’autres potentiels candidats et à protéger les jeunes des dangers inhérents à ces arnaques.
Pour l’heure, les auteurs de ce funeste projet sont en cabale et les enfants abandonnés à leur sort ont été conduit, sous la supervision des éléments de la sûreté nationale au Centre de Promotion de la Femme et de la Famille.
Cette affaire met en lumière la nécessité d’une surveillance collective et d’une éducation sur les dangers des arnaques en ligne afin que les jeunes soient conscients des risques, mais surtout qu’ils savent qu’il est important de se tourner vers des voies légales et reconnues pour leur insertion socio-professionnelle.
L’interpellation de ce groupe constitue une avancée majeure dans la protection de la jeunesse et dans la lutte contre l’exploitation illégale, mais elle souligne également l’importance d’une coopération ente les autorités et la population dans le but de prévenir de telles choses à l’avenir.
Constantin GONNANG, AFRIK INFORM.