Le 3 décembre 2024, la commission électorale de la Namibie a officiellement annoncé que Netumbo Nandi-Ndaitwah, lâactuelle vice-présidente du pays, a remporté lâélection présidentielle, devenant ainsi la première femme à accéder à la présidence de la Namibie. à 72 ans, cette figure politique de longue date, issue du parti SWAPO, obtient la majorité des suffrages dès le premier tour, avec 57,31 % des voix.
Son élection sâinscrit dans la continuité de la domination politique du SWAPO depuis lâindépendance de la Namibie, il y a 34 ans. En tant que candidate du parti, Nandi-Ndaitwah a su rallier une large majorité de lâélectorat, se présentant comme une garante de stabilité et de progrès. à lâinverse, son principal rival, Panduleni Itula, leader du parti dâopposition IPC (Patriotes indépendants pour le changement), a obtenu seulement 25,50 % des suffrages.
Cependant, cette victoire ne sâest pas faite sans controverse. En effet, Panduleni Itula a contesté les résultats, dénonçant des « irrégularités multiples » et affirmant quâil ne reconnaîtrait pas le résultat du scrutin. Il a dâailleurs annoncé son intention de demander lâannulation des élections, quel que soit le résultat final, arguant que ces élections ne pouvaient être qualifiées de « libres, équitables et légitimes ».
Les élections présidentielles et législatives, organisées le 27 novembre, ont été marquées par dâimportants problèmes logistiques et techniques. En raison de la pénurie de bulletins de vote, les opérations électorales ont dû être prolongées à deux reprises. De plus, le premier jour du vote a été entaché par des files dâattente interminables, obligeant de nombreux électeurs à renoncer après avoir attendu jusquâà 12 heures.
Malgré ces difficultés, lâélection de Netumbo Nandi-Ndaitwah représente un moment historique pour la Namibie. Elle devient ainsi la première femme à diriger le pays, un événement significatif dans le cadre de lâaspiration à davantage de parité et de représentation féminine au plus haut niveau politique. Cependant, le climat de contestation qui entoure cette élection soulève des interrogations sur la transparence du processus électoral et sur la stabilité politique à venir.Constantin GONNANG, Afrik Inform âï¸
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