Jamais le vert-rouge-jaune n’avait autant brillé dans les couloirs de Zurich. Quatre Camerounais viennent d’être nommés à des postes stratégiques au sein de la Fédération internationale de football association (FIFA), signe d’une influence croissante du pays sur la gouvernance du ballon rond mondial. À la tête de ce quatuor, Samuel Eto’o, désormais vice-président de la commission des Lois du jeu, rejoint par Prosper Nkou Mvondo, Céline Eko et Sophie Beyala dans d’autres instances majeures. Un moment de fierté nationale, mais surtout une marque de confiance internationale envers la compétence camerounaise.

Samuel Eto’o : l’architecte des Lois du jeu

La nomination de Samuel Eto’o Fils comme vice-président de la Commission des Lois du Jeu de la FIFA marque une nouvelle étape dans la trajectoire institutionnelle du président de la FECAFOOT.

Cette commission, considérée comme l’une des plus influentes de l’organisation, veille à l’application et à l’évolution des “Laws of the Game”, les règles universelles qui régissent le football mondial : du format des matchs à la VAR, en passant par les sanctions disciplinaires.

En y accédant, Eto’o devient un acteur clé de l’adaptation du football à son temps. Déjà membre du Comité exécutif de la CAF et président de la Commission technique et développement, il consolide ainsi sa stature d’homme d’influence du football africain.

Son rôle sera désormais d’interpréter, d’anticiper et de proposer des ajustements aux lois du jeu pour un sport plus juste et plus moderne — un enjeu central dans un football en constante mutation.

Prosper Nkou Mvondo : l’homme des relations institutionnelles

Figure respectée de la scène footballistique nationale, Prosper Nkou Mvondo, membre du Comité exécutif de la FECAFOOT, a été nommé membre de la Commission des Relations Institutionnelles de la FIFA.

Cette structure joue un rôle essentiel : elle gère les liens stratégiques entre la FIFA et ses 211 fédérations membres, conseille sur la gouvernance et les politiques de développement, et veille à la cohérence institutionnelle de la famille du football mondial.

Pour le Cameroun, la présence de Nkou Mvondo dans cette commission symbolise un ancrage diplomatique fort : il devient un relais entre la FECAFOOT, la CAF et la FIFA, dans un moment où la coopération internationale est cruciale pour le financement et la réforme des infrastructures sportives africaines.

Céline Eko : une voix féminine pour le football mondial

Déjà vice-présidente de la FECAFOOT, Céline Eko s’impose désormais sur la scène internationale avec sa nomination à la Commission des Compétitions Féminines des Sélections Nationales de la FIFA.

Cette instance supervise les compétitions féminines à l’échelle planétaire, du Mondial aux tournois de jeunes, en passant par la structuration des calendriers et des formats de compétitions.

Son entrée dans cette commission intervient dans un contexte où le football féminin africain cherche sa pleine reconnaissance. Céline Eko y portera la voix des fédérations africaines, mais aussi celle des joueuses camerounaises, longtemps reléguées à la marge malgré leurs performances continentales.

Un symbole fort pour une dirigeante qui milite depuis plusieurs années pour la professionnalisation du football féminin au Cameroun.

Sophie Beyala : l’ambassadrice du développement

Journaliste, communicante et passionnée de football, Sophie Beyala rejoint la Commission de Développement de la FIFA, un pilier stratégique chargé de concevoir et d’évaluer les programmes de croissance du football dans le monde.

Sa mission consistera à contribuer à l’orientation des projets de développement, d’investissement et de formation dans les fédérations membres, en particulier celles du continent africain.

Cette nomination illustre la volonté de la FIFA d’intégrer des profils issus de la société civile sportive, capables de porter une vision humaine du développement.

Pour le Cameroun, c’est une reconnaissance du savoir-faire féminin dans la gestion et la promotion du sport, au-delà des pelouses.

Le Cameroun, désormais bien installé dans le cercle mondial

Ces quatre nominations traduisent une réalité nouvelle : le Cameroun ne se contente plus d’exporter des talents sur les terrains, mais aussi dans les sphères de décision du football mondial.

De Samuel Eto’o à Céline Eko, en passant par Prosper Nkou Mvondo et Sophie Beyala, le pays s’affirme comme un acteur de gouvernance et d’influence, participant directement à la définition des politiques sportives internationales.

Une montée en puissance institutionnelle qui redore l’image du Cameroun sur la scène mondiale, et confirme que son football, au-delà de ses exploits passés, reste un centre d’intelligence et de leadership pour le continent africain.