Dans un contexte de tension contenue à la veille de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle du 12 octobre, le président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC), Hamad Kalkaba Malboum, a lancé un appel solennel à l’unité nationale et à la retenue. Un message empreint de symbolisme, où le sport devient une métaphore du vivre-ensemble et un rempart contre la division.
À moins de vingt-quatre heures de l’annonce du verdict des urnes, le ton choisi par Hamad Kalkaba Malboum se distingue par sa sagesse. « Le sport et l’Olympisme ont le pouvoir de transcender les clivages politiques, ethniques, linguistiques, religieux et sociaux », écrit le président du CNOSC dans un communiqué publié le 24 octobre 2024.
Dans une atmosphère politique crispée, le dirigeant sportif rappelle l’essence même du jeu : le respect des règles, l’acceptation du résultat et la reconnaissance de l’arbitre comme ultime juge.
Quand le terrain inspire la République
Dans son texte, le Colonel Malboum exhorte la population à s’inspirer de la philosophie sportive pour surmonter les divisions. « La population camerounaise est caractérisée par sa passion pour le sport et son attachement au respect des règles de jeu », souligne-t-il, avant de rappeler que chaque 6 avril, la communauté sportive célèbre la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix.
Cette journée, souvent symbolique, prend cette année une résonance particulière. Pour Kalkaba Malboum, le sport reste un terrain neutre, un espace où la compétition ne détruit pas le lien social mais le renforce. Là où la politique divise, le sport rassemble.
L’esprit de la trêve olympique
Reprenant les fondements de l’Olympisme, Hamad Kalkaba Malboum évoque également la « trêve olympique » instaurée depuis l’Antiquité grecque. Une tradition qui suspendait les conflits pour permettre aux athlètes de participer aux Jeux dans un esprit de paix et de fraternité.
« Cet idéal est repris de nos jours par le Comité International Olympique (CIO) et fait l’objet d’une résolution de l’Organisation des Nations Unies », rappelle-t-il, comme pour inscrire son message dans une continuité universelle. Dans son propos, la trêve devient une métaphore pour le Cameroun contemporain : un pays qui, malgré les tensions, peut encore suspendre ses divisions au profit de la paix, si chère à notre nation.
Un appel à l’unité nationale
« Je voudrais, dès lors, lancer un appel à tous les Camerounais, pratiquants et amoureux du sport, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, pour que malgré les divergences qui peuvent exister dans notre société, nous restons unis, solidaires et indivisibles », déclare-t-il avec gravité.
Cette phrase, à elle seule, résume l’esprit du communiqué : un plaidoyer pour la cohésion nationale au moment où le pays retient son souffle. Dans le langage sobre du sport, Hamad Kalkaba Malboum invite les Camerounais à considérer leur nation comme une même équipe, à préserver le jeu plutôt qu’à briser le terrain.
Quand l’Olympisme devient boussole républicaine
En convoquant l’esprit des Jeux et la philosophie de l’arbitrage, le président du CNOSC s’érige en gardien moral du fair-play social. Son message, qui allie à la fois l’esprit politique et sportif apolitique rejoint la posture des sages : apaiser, rappeler, fédérer.
« Le sport est notre langage commun. Je vous invite donc à en faire un outil au service de la paix, de l’harmonie et de l’unité », conclut-il. Dans un pays suspendu à l’attente et aux incertitudes, ce message sonne comme un rappel à la raison et à la cohésion… À demain… Pour le résultat.
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