Afrique : Tiburce Koffi refuse une récompense dérisoire et exige du respect envers les intellectuels

C’est un geste inattendu très significatif; l’écrivain renommé ivoirien Tiburce Koffi a choisi de refuser une somme de 1 000 000 FCFA (Un million Francs CFA) offert par les organisateurs du Prix Bernard Dadié, dont il avait été désigné le premier lauréat.

Pour Koffi, ce montant symbolique est perçu comme un profond manque de respect envers les intellectuels de son pays. Dans une déclaration forte, l’auteur a comparé cette situation à la reconnaissance accordée à une Miss ivoirienne pour avoir exposé ses attributs physiques au monde entier.

Ce refus audacieux de Tiburce Koffi a suscité un débat animé dans les cercles littéraires et culturels de la Côte d’Ivoire et plusieurs autres pays d’Afrique. L’écrivain de renom a exprimé son désarroi face à une société qui semble accorder plus d’importance à la superficialité et aux apparences qu’à l’excellence intellectuelle. Selon lui, il est grand temps de reconsidérer les valeurs que nous promouvons et de reconnaître l’importance de l’intellect dans le développement d’une nation.

Cette affaire met en lumière un problème plus profond qui touche de nombreux pays : le manque de valorisation de la culture et de l’intellect. Trop souvent, les artistes, les écrivains et les penseurs sont relégués au second plan, tandis que des figures médiatiques éphémères et superficielles reçoivent des récompenses extravagantes pour des actions souvent dénuées de véritable mérite.

Tiburce Koffi rappelle avec passion que la culture est le fondement même d’une société éclairée et prospère. Les intellectuels, par leur travail acharné et leur contribution au savoir et à l’expression artistique, enrichissent notre héritage culturel et façonnent notre identité collective. Il est essentiel de leur accorder une reconnaissance appropriée et de les encourager à poursuivre leur travail sans entraves.

Ce geste courageux de Tiburce Koffi met en évidence l’importance de repenser nos priorités en matière de récompenses et de soutien aux intellectuels et aux artistes. Les gouvernements, les institutions culturelles et la société dans son ensemble doivent prendre conscience de la valeur inestimable de ces créateurs et leur accorder le respect et le soutien qu’ils méritent.

Alors que l’affaire continue de faire parler d’elle, il est espéré que le geste de Tiburce Koffi servira de catalyseur pour un changement de mentalité et une revalorisation de la culture et de l’intellect dans la société ivoirienne. Il est temps de reconnaître que le véritable progrès d’une nation réside dans la préservation et la promotion de son héritage intellectuel, littéraire et artistique, et non dans la glorification de l’éphémère et du superficiel.