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Biélorussie| Loukachenko reconduit pour un septième mandat sans surprise, l’opposition clame à la mascarade

Par Afrik-Inform
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Dans un scénario attendu, le président biélorusse Alexandre Loukachenko, surnommé « l’ultime dictateur de l’Europe », a été réélu avec un score astronomique de 87,6% des voix. Ce triomphe apparent a eu lieu lors des élections du 26 janvier, dans un climat de répression totale, où l’opposition, bannie et muselée, a dénoncé une « mascarade électorale » et un simulacre de démocratie.

D’après un sondage à la sortie des urnes, Loukachenko a obtenu une victoire écrasante, ne laissant aucune place au doute. La commission électorale a annoncé un taux de participation de 81,5 %, un chiffre qui, comme à son habitude, soulève des interrogations quant à sa sincérité dans ce scrutin jugé entièrement contrôlé par le pouvoir.

Depuis 1994, Loukachenko, 70 ans, règne d’une main de fer sur la Biélorussie, éteignant toute forme de dissidence et imposant un régime où l’opposition n’a plus voix au chapitre.

En 2020, des manifestations massives avaient secoué le pays, avec une vague de protestations contre sa réélection controversée. Depuis lors, toute contestation a été écrasée sans pitié, et la liberté d’expression, piétinée.

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Svetlana Tikhanovskaïa, la figure de proue de l’opposition, forcée à l’exil, a été catégorique : « C’est une farce ! », a-t-elle lâché depuis Varsovie, qualifiant le dirigeant de « criminel » et réclamant la libération immédiate de tous les prisonniers politiques emprisonnés dans le pays.

De leur côté, les États-Unis et l’Union européenne avaient déjà fustigé, avant même le début du scrutin, ce processus électoral qu’ils qualifient de « non démocratique », en raison des pressions sur les médias indépendants et des persécutions contre les figures de l’opposition.

Un autocrate qui ose parler de « démocratie brutale »

Lors d’une conférence de presse, Loukachenko a tenté de justifier son règne autoritaire en affirmant que le pays vivait « une démocratie brutale ». Une déclaration aussi provocante que révélatrice du mépris du président pour les normes démocratiques.

« Nous avons une démocratie brutale ici », a-t-il déclaré en se délectant de son pouvoir, tout en affirmant que les personnes ayant pris part aux manifestations de 2020 avaient été évincées de nombreux emplois.

Cependant, selon lui, ils pourraient bénéficier d’une « grâce » s’ils reconnaissaient « qu’ils avaient tort ». Derrière ses propos acerbes, Loukachenko a bien précisé qu’il ne poursuivrait pas tout le monde, mais que tous les opposants restaient sous surveillance.

« Nous avons un dossier complet avec toutes leurs photos », a-t-il ajouté, dévoilant ainsi l’emprise de son régime sur la vie privée des citoyens.

La Biélorussie, sous l’ombre tutélaire du KGB, continue de vivre sous un régime où la répression est la norme, et où les droits humains sont systématiquement bafoués.

La réélection de Loukachenko, sans surprise, reste la preuve incontestable que la Biélorussie n’a pas encore franchi le pas vers une véritable transition démocratique.

Mais dans l’ombre, l’espoir de changement reste bien vivant chez une opposition en exil qui continue de se battre pour un avenir plus juste.

Constantin GONNANG avec RFI pour Afrik Inform ☑️

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