Samedi dernier a été un triste jour pour la nation burkinabé. Nous sommes à Barsalogho, à 100 km de la capitale Ouagadougou. Cette zone située au centre-nord du pays et à proximité du Mali et du Niger a été le théâtre de l’horreur, comme jamais auparavant.
Dans une vidéo virale que nous prenons le soin de ne pas publier par pudeur, on observe pendant une dizaine de minutes des coups de feu : ce sont des djihadistes du groupe Al-Qaïda qui tirent à bout portant sur des hommes du village qui avaient été réquisitionnés par la junte au pouvoir pour creuser des tranchées censées « protéger la population » des incursions, des tranchées qui se sont avérées être leur tombe. En criant « Allahu Akbar », ils ont ainsi tué près de 400 personnes.
Dans ces vidéos tournées par les assaillants, on peut apercevoir à la fin du massacre des tas de corps d’hommes ensanglantés, gisant dans l’excavation, au milieu de pelles et de pioches abandonnées.
Selon les sources, une menace d’attaque planait déjà dans cette partie du pays, surtout qu’elle est la cible des djihadistes depuis 2015, mais cette énième mutinerie a été ignorée et balayée du revers de la main.
Plusieurs institutions condamnent. Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont condamné avec la plus grande fermeté les attentats terroristes odieux qui ont entraîné la mort de civils ces derniers mois au Burkina Faso, notamment l’attaque perpétrée dans la ville de Barsalogho. Ils ont par conséquent exprimé « leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances » aux familles des victimes, aux autorités de transition et au peuple burkinabé, et souhaité un prompt et complet rétablissement aux blessés.
Tout en réaffirmant que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales, les membres du Conseil ont souligné que les auteurs de ces actes de terrorisme inqualifiables et ceux qui les avaient organisés, financés ou commandités devaient « être traduits en justice » et ont exhorté tous les États à agir conformément aux obligations que leur imposaient le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil.
Ce n’est pas tout, l’Union Européenne est aussi montée au créneau, elle a condamné plus que jamais ces attaques lâches et barbares, et appelle à tout mettre en œuvre pour que leurs auteurs répondent de leurs actes. Elle renouvelle sa solidarité au peuple burkinabè, et réaffirme son engagement à lutter, aux côtés du Burkina Faso et des pays de la région, contre l’insécurité et pour le renforcement de la présence de l’État dans les régions les plus affectées.
Aux côtés de ses partenaires et dans le cadre notamment de la Coalition pour le Sahel, l’Union européenne met son action diplomatique, humanitaire et de développement au service de ces objectifs, pour permettre au peuple burkinabè d’accéder à ses aspirations légitimes de sécurité et de dignité.
Constantin Gonnang, Afrik Inform
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