Dans une semaine, ils marcheront sur les tapis du Krystal Palace avec lâélégance de ceux qui nâattendent plus la lumière. Le 28 juin 2025, les Afrik Inform Awards écriront le quatrième chapitre dâun projet qui dépasse le simple exercice de style : récompenser, avec rigueur et sens, celles et ceux qui font battre le cÅur du Cameroun autrement. Pendant que les rideaux se préparent à se lever, la ville palpite. Et les coulisses, elles, bouillonnent.
Une tension qui ne dit pas son nom
à lâétage du comité dâorganisation, quelque part entre les blocs administratifs et les bureaux de presse, il ne reste plus une minute pour lâimprovisation. Tout le monde sait que ce nâest pas une cérémonie comme les autres. Le moindre faux-pas, la moindre erreur dans lâimpression des fiches nominatives ou dans le minutage de la remise de trophées pourrait briser quatre ans dâefforts.

Assis autour de la table ovale du Minpmeesa, les membres du comité peaufinent les derniers détails avec une précision chirurgicale. Rien ne doit laisser croire que les choix ont été guidés par autre chose que la performance, lâintégrité et lâimpact. Le vote sâest clos le 20 juin, et désormais, la machine nâa plus quâune mission : mettre en lumière ceux qui le méritent vraiment.
Un pari contre le mimétisme
Depuis sa première édition, Afrik Inform Awards sâest positionné à contre-courant. Là où dâautres galas se contentent de récompenser la notoriété, lâapparence, ou les amitiés politiques, celui-ci revendique une méthode. Un système dâévaluation rigoureux, composé de fiches analytiques, de notes croisées, de jurés indépendants, et surtout dâune volonté assumée de sâéloigner des circuits de validation classiques.
Câest un travail dâorfèvre que dâévaluer une centaine de candidatures dans des domaines aussi variés que la politique, la communication, les affaires publiques, lâentrepreneuriat social ou lâinfluence numérique. Mais câest aussi un acte militant. à travers chaque nomination, chaque trophée, câest une nouvelle idée de lâexemplarité qui sâécrit, loin des slogans, proche des actes.
La scène comme théâtre dâune nouvelle mémoire collective
Le 28 juin prochain, au Krystal Palace de Douala, on ne viendra pas seulement remettre des distinctions. On viendra inscrire des noms dans une mémoire alternative, celle qui regarde lâaction avant le prestige, le courage avant lâapparat. La cérémonie se déroulera dans une salle où le marbre côtoie les regards, et où les trophées pèseront plus lourd que les applaudissements.
Dans le sillage des éditions précédentes, lâorganisation a élargi ses critères, affiné ses outils, renforcé ses engagements. Et surtout, elle a renforcé ses convictions : le mérite doit devenir une valeur sociale, pas un privilège politique. Car si la République honore rarement ceux qui la servent vraiment, Afrik Inform a choisi de combler ce vide.
Des visages attendus, une voix qui va résonner
Lâannonce a résonné comme une promesse : Petit-Pays, lâéternel ambassadeur des émotions populaires, sera de la fête. Sa présence, confirmée il y a quelques jours, ajoute à la cérémonie une dimension affective et symbolique. Il ne vient pas en vedette. Il vient en témoin. En messager. En mémoire vivante dâun pays qui cherche encore des raisons de croire.« On ne mâinvite pas pour chanter seulement, mais pour dire aussi ce que jâai vu », aurait-il glissé à un proche de lâorganisation.

Il nâen fallait pas plus pour que les réseaux sociaux sâenflamment.
IUGET : des trophées aux bourses, lâengagement se prolonge
Là où dâautres galas se contentent de célébrer, Afrik Inform entend transformer. Cette année, le groupe IUGET a choisi de sâassocier à la dynamique en offrant 10 bourses universitaires à des étudiants, au nom des 10 meilleurs députés et maires récompensés lors de la soirée.

Ce geste â plus quâun mécénat â sâinscrit dans une logique de transmission et dâessaimage : il ne suffit plus dâidentifier les bons profils. Il faut leur permettre dâessaimer, dâéduquer, de faire école. La reconnaissance, ici, devient féconde. Elle se transmet, elle sâinvestit, elle essaie.
Les trophées du réel
Derrière les catégories en compétition, il y a des visages, des bilans, des projets, des ruptures, des réformes silencieuses. Il y a des élus de terrain qui ont désensablé les marchés, construit des routes, tenu des permanences parlementaires.
Il y a des influenceurs qui nâont pas seulement diverti, mais informé. Des journalistes qui ont refusé de monnayer leur plume. Des jeunes maires qui ont préféré les audits aux discours. Dans ce décor, chaque trophée sera un condensé dâefforts, un objet qui porte en lui une fatigue, une abnégation, parfois un risque.
Un miroir tendu au pays
Le 28 juin, Douala ne dormira pas. Les habits seront choisis, les discours répétés, les téléphones prêts à capter. Mais lâessentiel se jouera ailleurs : dans les regards. Car cette cérémonie, dans son essence, est un miroir tendu au pays. Qui mettons-nous en avant ? Pourquoi ? Quâest-ce quâun modèle ? à quoi reconnaît-on lâengagement vrai ?Ces questions, Afrik Inform ne les pose pas à voix haute.
Il les incarne, simplement, dans une mise en scène maîtrisée, où chaque invité est un maillon de lâavenir quâon veut rêver. à Cinq jours de la cérémonie, les équipes sont en place. Les noms sont scellés. Les trophées sont gravés. Ce quâil reste à faire ? Laisser la lumière tomber sur les justes. Et rappeler, au cÅur de la nuit, quâen République, le mérite nâest jamais un luxe.
Constantin GONNANG pour Afrik inform âï¸
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