Invité le mardi 8avril dans l’émission 2025 RDV sur Canal 2, l’honorable Cabral Libii a déroulé les grandes lignes de son projet présidentiel. Devant Rodrigue Tongue, le député a défendu une vision résolument tournée vers la jeunesse, la décentralisation communautaire et le renouveau institutionnel.
À quelques mois de l’élection présidentielle au Cameroun, 2025 RDV, le nouveau rendez-vous politique de Canal 2 International, s’impose déjà comme un passage obligé pour les aspirants à la magistrature suprême. Cette semaine, c’est Cabral Libii qui s’est prêté à l’exercice face à Rodrigue Tongue.
L’occasion pour le président du PCRN de défendre une candidature qui veut rompre avec la gestion « otage » de l’État et ouvrir une nouvelle page, où jeunesse, équité régionale et gouvernance innovante tiennent le haut du pavé.
Un fédéralisme à visage communautaire
Au cœur de ses propositions : une réforme institutionnelle majeure à travers l’instauration d’un fédéralisme communautaire. Une formule originale qui veut conjuguer libre circulation des Camerounais et justice dans la redistribution des ressources « Dans la politique du fédéralisme communautaire, tous les Camerounais seront appelés à s’installer partout où ils voudront, à s’intégrer partout où ils voudront et à travailler partout où ils voudront. […] Mais lorsqu’on exploite l’or ou le pétrole dans une région communautaire, 30% de ce que génère cette exploitation doit profiter d’abord à cette région », a-t-il martelé.
Jeunesse : levier ou alibi ?
Très attendu sur la question générationnelle, Cabral Libii a fermement rejeté les critiques qui le jugent trop jeune ou inexpérimenté pour diriger le Cameroun. « Le président actuel, en 1968, occupait deux fonctions simultanément : il était secrétaire général de la présidence de la République et directeur du cabinet civil. Il avait alors 35 ans. Pourquoi un homme de 35 ans a-t-il pu exercer de si hautes fonctions dans le contexte de cette époque-là, alors que quelqu’un de mon âge aujourd’hui ne serait pas jugé capable ? » s’est t’il questionné.
Mais le leader du PCRN tient à rassurer : jeunesse ne signifiera pas amateurisme . « Il ne faut pas croire que si je suis élu président, le pays ne sera gouverné que par des gens de 20 ans. Nous voulons faire le contraire de ce que nous vivons actuellement au Cameroun, où l’on a une prise d’otage de tout un pays par une génération pacifiste ». Il propose donc une alliance entre l’expérience et « une énergie nouvelle, une fraîcheur, une intelligence nouvelle ».
Un appel à la mobilisation électorale
Conscient du poids électoral de la jeunesse, Cabral Libii déplore leur faible inscription sur les listes électorales. Une réalité qu’il relie à une forme de résignation. « 4,5 millions de jeunes ne sont pas encore inscrits sur les listes électorales. […] Beaucoup de ces personnes-là ne s’inscrivent pas parce qu’on leur dit : « Ton vote ne sert à rien. » Non, il ne faut surtout pas y croire. Il faut se lever. Et ensemble, on va changer le Cameroun ! » déclare t’il .
Encourager la natalité, soutenir l’éducation, revaloriser la justice
Porté par une vision nataliste, il promet des politiques favorables à la croissance démographique. « Nous estimons que le Cameroun n’est pas suffisamment peuplé. Et avec le projet que nous avons, nous avons besoin que les Camerounais naissent tous les jours. Donc nous allons encourager la natalité ».
Sur le plan éducatif, il annonce l’instauration du chèque éducation, une aide financière pour les élèves du secondaire et les étudiants. Un mécanisme censé alléger la charge des familles et accroître l’égalité des chances. Enfin, il s’est attardé sur la condition des magistrats, dénonçant leur traitement salarial. « Au-delà de ce qu’on peut dire, les magistrats camerounais sont parmi les moins bien traités en Afrique » à t’il conclu, entre autres…
La rédaction d’Afrik inform ☑️