La Fédération Camerounaise de Football se trouve au cœur d’une intense compétition pour choisir le prochain habilleur des Lions Indomptables. Après la résiliation du contrat avec One All Sports, plusieurs marques nationales et internationales sont en compétition pour habiller officiellement les quintuples champions d’Afrique.
Quelles sont donc les conditions à remplir pour être équipementier des lions indomptables ? Bien que sur la question aucune réponse ne filtre de la Fédération Camerounaise de Football, toutefois, les expériences antérieures avec les différents équipementiers, nous renseignent abondamment.
Tout d’abord, précisons que dans le cadre d’un partenariat de sponsoring, le choix de l’équipementier ne se limite pas seulement à la production de maillots. Il s’agit selon les experts, d’un co-branding, c’est-à-dire d’une alliance entre deux marques compatibles sur les plans stratégique et commercial. Alors à partir de l’expérience Coq sportif et One All Sports, nous pouvons dire que la course à l’équipementier soulève des interrogations sur la stratégie marketing de la Fédération Camerounaise de Football et son impact sur le développement du football camerounais.
Les critères de choix d’un équipementier doivent donc au vu des expériences antérieures, nous l’avons déjà dit, concilier prestige international, soutien au développement local et intérêts financiers de la FECAFOOT. C’est pourquoi, en plus de présenter un design, un équipementier doit assumer beaucoup d’autres prérogatives. S’il faut s’arrêter sur l’exemple Puma, l’equipementier devra habiller toutes les sélections nationales, des U15 jusqu’aux sélections nationales fanion A (masculine et féminine).
Il devra fournir un peu plus de 11 000 ballons qui seront distribués aux clubs de Mtn Elite one et Mtn Elite two. À cela, s’ajoutent des paires de chaussures pour les dames et les jeunes. En plus de ces équipements, le nouvel équipementier doit être capable d’aller au-delà des 1 milliards 230.000.000 millions par année de contrat qu’offraient Puma jusqu’a la fin de son contrat avec la fédération camerounaise de football en 2018.
Pour mieux étayer cet exemple, au cours d’une émission télévisée sur la chaîne Canal2 International, Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football avait révélé, les clauses contractuelles avec l’équipementier One All Sports. Concrètement, la firme s’était engagé à verser la somme d’un milliard de FCFA par an à la FECAFOOT, soit un total de 3 milliards de FCFA à l’échéance contractuelle fixée à 3 ans. Cela représentait le plus du double de ce qu’offrait l’équipementier français Le Coq sportif.
Dans un communiqué jubilatoire, la FECAFOOT avait explicitement écrit que c’est« le contrat équipementier le plus lucratif jamais conclu par le Cameroun ». En outre, le partenariat avec One All Sports comportait également la fourniture en équipements d’une valeur d’un million d’euros soit (655 millions de FCFA) par an pour les sélections nationales et d’un bus de standing VIP pour les Lions indomptables du Cameroun. Pour l’heure, le plus beau contrat entre un équipementier et une fédération de football est celui qui lie Nike à la Fédération française de football, il est de 38 millions d’euros minimum en cash par an, plus 7,5 millions d’euros de matériels, et enfin 5 millions pour le football amateur selon la FFF.
Même si le Cameroun n’a pas le même rayonnement international que la France en matière de football, il serait compliqué de trouver un camerounais capable de remplir les conditions requises pour être le futur équipementier de la fédération camerounaise de football. En 2018 déjà lors du départ de Puma, Adidas pour récupérer le contrat abandonné par Puma était disposé à verser 2.5 millions d’euro (environ 1 630 000 000 de francs CFA) par année de contrat à la partie camerounaise, soit près de 400 millions de plus que l’offre de Puma.
C’est certainement dans cette fourchette là et ces conditions que celui qui souhaite être le futur équipementier des sélections nationales camerounaises devra se trouver et se conformer pour espérer accrocher les responsables de la FECAFOOT.
Le choix du nouvel équipementier revêt donc d’une importance capitale pour l’instance faîtière du football national. Rappelons que, il s’agira du troisième partenaire sous l’actuelle exécutif à Tsinga, après Le Coq Sportif et One All Sports.
Constantin GONNANG, Afrik Inform ☑️
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