Les statuts de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) ont récemment été modifiés, suscitant une controverse majeure. L’ancien footballeur international Samuel Eto’o au centre de cette polémique, a été impliqué pour ces modifications apportées.
Cet article examine les principales modifications apportées aux statuts et explore les questions éthiques et de gouvernance qui en découlent.
Les implications des condamnations judiciaires :
Dans l’article 36 des nouveaux statuts de la FECAFOOT, Samuel Eto’o et les membres de l’Assemblée générale ont apporté des changements concernant les condamnations judiciaires et leur impact sur l’éligibilité à la présidence de la fédération. Les nouvelles dispositions stipulent que seules les personnes arrêtées et incarcérées peuvent être exclues de la course à la présidence. Cette décision soulève des questions quant à l’intégrité et à l’éthique nécessaires pour occuper un tel poste d’autant plus que l’actuel président de la Fecafoot a été condamné en en Espagne pour fraude fiscale en 2022.
Rallongement du mandat présidentiel :
Une autre modification significative concerne la prolongation du mandat du président de la FECAFOOT. Dans l’article 37, Samuel Eto’o et les membres de l’Assemblée générale ont étendu la durée du mandat présidentiel de quatre à sept ans renouvelable. Cette décision suscite des inquiétudes quant à la concentration excessive de pouvoir et à la possibilité de rester au pouvoir pendant une période prolongée, limitant ainsi la rotation et la diversité des dirigeants au sein de la fédération. Sur ce point, la réaction de la FIFA n’a pas tardé, elle demande de rester sur un mandat de 4ans.
Cooptation de personnalités au Comité Exécutif :
L’article 35 des nouveaux statuts introduit le droit du président de la FECAFOOT de coopter deux personnalités au sein du Comité Exécutif. Cela soulève des préoccupations quant à la transparence et à l’équité dans le processus de sélection des membres du Comité Exécutif. Les critères d’éligibilité stricts pour les autres membres du comité semblent contradictoires avec cette disposition, ce qui remet en question les véritables motivations derrière cette modification.
Rétroactivité des statuts :
Une autre controverse entoure la rétroactivité des statuts adoptés le 27 août 2022, telle que consacrée par Samuel Eto’o et les membres de l’Assemblée générale. Selon les nouveaux statuts, ils s’appliquent également aux infractions commises avant leur entrée en vigueur. Cette disposition suscite des interrogations quant à l’équité et à la justice, car elle peut potentiellement remettre en cause les décisions prises antérieurement et avoir un impact sur la responsabilité des actes passés.
Les modifications apportées aux statuts de la FECAFOOT par Samuel Eto’o et les membres de l’Assemblée générale ont engendré une vive controverse. Les questions éthiques et de gouvernance soulevées par ces changements mettent en évidence la nécessité d’une réflexion approfondie sur l’intégrité et la transparence dans le sport. Il est essentiel de préserver l’équité et la crédibilité des institutions sportives pour garantir un environnement sain et juste pour tous les acteurs impliqués.
Abdel Raman