Cameroun/ Daniel Abwa : le voyageur du temps au service de l’histoire coloniale

Le Professeur Daniel Abwa est décédé le 1er octobre 2024. Prétexte choisi pour parler de son héritage, lui qui a éclairé le passé sombre du passé colonial. Il était considéré comme le « spécialiste de l’histoire coloniale du Cameroun ».

Né le 10 avril 1953à Douala, Daniel Abwa a roulé sa boss dans plusieurs universités d’ici et d’ailleurs. Il est recruté à l’Université de Yaoundé à l’âge de 24 ans. Tour à tour, il a gravi les échelons, d’abord assistant du chef du département d’Histoire, ensuite chef du département d’Histoire, doyen de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, directeur des affaires académiques, de la coopération, vice-recteur chargé des Enseignements, de la professionnalisation et du développement des technologies de l’information et de la communication et enfin secrétaire général à l’Université de Yaoundé 1.

Au moment de son décès, le professeur Daniel Abwa était doyen de la Faculté des Sciences Sociales et des Relations Internationales (FSSRI) à l’Université Protestante d’Afrique Centrale, poste qu’il occupait depuis le 1er août 2019.

Il vivra à travers ses œuvres

Il a laissé un très grand héritage à la postérité, parmi eux, on compte en bonne place ses œuvres parmi les quelles « ‘Regards croisés sur les cinquantenaires du Cameroun Indépendant et réunifié’ ou ‘histoire d’un nationalisme 1884/1961’ ».

Une pilule d’hommage

La nouvelle de son décès est tombée tel un couperet laissant plusieurs dans l’émoi et dans la consternation. Ils sont nombreux à avoir fait des posts sur le sujet « Le temps de l’émotion… Il est difficile de parler du Pr Daniel Abwa avec précipitation à quelques heures seulement de sa disparition. Je me donne du temps pour accepter ce retrait brusque de la scène, de choisir les mots justes et sincères pour rendre à ma manière un hommage à cette icône qui a inspiré des nombreuses générations. Je cherche le verbe approprié pour parler du grand maître que j’ai eu dans les amphithéâtres comme étudiant, l’historien chevronné que j’ai interviewé dans le cadre de mes activités journalistiques et aussi le collègue auprès de qui j’ai collaboré dans le cadre de la Société Camerounaise d’Histoire (SCH) dont il était l’illustre président », déclare un ancien étudiant.

Pour Nourdine Abdou Salim, la disparition du professeur « laisse un grand vide dans tout le département d’histoire », il ajoute en disant que le professeur était « une référence académique ».

Dans la foulée, le Vice-Président de la Société Camerounaise d’histoire a écrit un communiqué ce jour pour rendre hommage à l’illustre disparu « ses travaux sur l’histoire politique du Cameroun dont il était l’un des spécialistes constituent une référence », peut-on lire.

Repose en paix Professeur…

Constantin GONNANG, Afrik Inform

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