Dans un retournement spectaculaire de la scène politique américaine, Donald Trump a remporté l’élection présidentielle de ce 06 novembre 2024, marquant ainsi 04ans après, son retour à la Maison Blanche. Cette victoire face à Kamala Harris fait office de revanche pour ses partisans, et de coup de massue pour ses opposants.
Convaincu par ses multiples procès vraisemblablement, ses détracteurs pensaient qu’ils avaient définitivement fermé la parenthèse Trump et le “Trumpisme”, mais non. Lâché par son camp après l’assaut mené par ses partisans contre le Capitole, tel un sphinx, l’homme a regagné en 04 ans une emprise totale sur son parti et sur ses partisans, mais également sur l’ensemble des militants républicains. Après une campagne marquée par de vifs débats et des enjeux nationaux cruciaux, l’ancien président a su convaincre une majorité d’Américains de lui confier de nouveau les rênes du pays.
Fort d’un flair politique redoutable et d’une capacité à s’affranchir, une à une, de toutes les normes, Donald Trump a survécu à tout. Conforté du soutien de millions d’Américains, le tempétueux septuagénaire, dont la chute a été mille fois souhaitée et annoncée projette aujourd’hui après cette élection présidentielle gagnée magistralement, l’image d’un homme complètement insubmersible, d’une âme certainement imbattable, et d’un esprit absolument indestructible. Comme si à force d’accumulation, ses inculpations, condamnations, procédures de destitution, n’avaient plus le moindre effet sur lui.
Son « Fight!, Fight!, Fight! » (Battez-vous !) lancé à la foule tandis que des agents du « Secret Service » l’évacuaient après une tentative d’assassinat, (le premier d’une série de deux tentatives), est devenu un cri de ralliement pour ses partisans, toujours persuadés que le milliardaire comprend leurs difficultés du quotidien mieux qu’aucun autre politiciens Américain. Au nom du « Make America Great Again », il a tourné le dos aux alliés traditionnels des Etats-Unis, au grand damne des institutions de Bretton Woods, dont l’Amérique est l’une des figures de proues.
Cette élection, l’une des plus polarisantes de l’histoire récente des États-Unis, a vu Donald Trump mobiliser un large électorat remettant en cause une fois de plus, la pertinence et la perspicacité des sondages américains et séduisant particulièrement les électeurs désireux de retrouver un leadership énergique et résolument conservateur, très loin des frasques de son prédécesseur. Sa campagne s’est concentrée sur des promesses de redynamisation économique, de renforcement des frontières dans un contexte national marqué par des divisions politiques et sociales profondes.
On parle d’une victoire écrasante du mania de l’immobilier mais l’on n’oublie de souligner la défaite humiliante du camp Biden. C’est probablement une façon de dire aux nombreux militants qu’il a repris tête haute et de façon spectaculaire « l’élection qu’on lui avait volé en 2020 » comme lui et ses partisans l’on toujours clamé, mais que la justice américaine au regard d’éléments factuels n’a jamais pris en compte.
Le retour de Donald Trump promet de redéfinir les priorités de la politique Américaine, tant sur le plan intérieur qu’international débuté 04 ans auparavant lors de son premier mandat présidentiel. Alors que les partisans de Trump célèbrent déjà sa victoire dans plusieurs villes aux Etats-Unis, le président élu sera sans doute, rattrapé par les réalités du pouvoir, car des voix critiques se feront entendre, notamment sur la question liée aux conséquences potentielles de son second mandat, sur la stabilité du pays et les relations internationales, avec son slogan « l’Amérique d’abord ».
Constantin GONNANG, Afrik Inform ☑️
