Le 28 septembre dernier, le bâtonnier Akere Muna a été investi comme candidat d’une coalition de partis politique dont le parti Univers dirigé par le professeur Nkou Mvondo. Un événement riche en moment mais surtout marqué par la présence de plusieurs personnalités parmi lesquelles un emblématique journaliste camerounais Eric Chinje.
Présenté par Paul Mahel à l’assistance, Eric Chinje a au début de son propos souligné l’importance de sa présence en ce lieu « C’est avec un très grand plaisir que je me retrouve ici aujourd’hui » a-t-il exprimé avant d’affirmer qu’il a été contacté par le professeur Nkou Mvondo qui lui a expliqué la « nécessité d’une telle rencontre »
C’est inacceptable
Dans la suite de son discours, Eric Chinje n’a pas manqué d’exprimer son ral le bol sur la gestion du Cameroun « j’ai parcouru tout le continent Africain et je refuse d’accepter que la capitale la moins développée du continent aujourd’hui soit celle du Cameroun » s’insurge t’il.
Ce n’est pas tout, le journaliste a également fait un rétropédalage dans les débuts de sa carrière « Lorsque j’ai commencé il y’a 30 ans, on parlait du Rwanda complètement détruit par la guerre, de Ndjamena ou il y’avait pas de route et de Cotonou. Qu’en 2024, je n’arrive pas à circuler sereinement à Yaoundé à cause de l’état des routes est inacceptable et un Camerounais fier de l’être ne doit plus accepter cela ».
Fière de sa nationalité
Le discours de Eric Chinje à l’assistance s’est aussi axé sur la valorisation du Cameroun et sur l’honneur d’appartenir à un pays « aussi riche en matière première » mentionnant au passage que cela fait plusieurs années « qu’on lui demande de changer de nationalité » mais il ne cède pas à cette demande parceque c’est « une fierté d’être Camerounais ». Par contre cette fierté doit s’accompagner par un « refus de supporter la médiocrité », a-t-il dit.
Face à tout ce qu’il considère comme une « mauvaise gouvernance », il estime et martèle pour sa part que la seule et unique voie de recours c’est « Akere Muna », raison pour laquelle il a affirmé qu’il est « derrière lui ».
L’homme dont l’histoire raisonne encore
Il est reconnu comme le seul journaliste à avoir interviewé le président Paul Biya à la télévision publique plusieurs années consécutive.
Né au Cameroun en 1954 et originaire de Bamenda dans la région du Nord-Ouest, Il fait ses études supérieures d’abord à l’Université de Yaoundé , puis il les aux États-Unis, d’abord à l’Université de Syracuse, puis à Harvard. Eric Chinje est le premier à présenter le journal télévisé en langue anglaise sur la chaîne nationale camerounaise, la Cameroon Television (CTV), aujourd’hui Cameroon Radio Television (CRTV).
Eric Chinje ne s’arrête pas là, il choisit de rentrer mettre sa riche expérience au profit de son continent l’Afrique. Il occupe ainsi de 2004 à 2008 le poste de Directeur des Affaires Extérieures et de la Communication de la Banque Africaine de Développement (BAD). Il est débauché de là en mai 2014 par l’African Media Initiative (AMI), une Organisation non gouvernementale à vocation panafricaine basée à Nairobi qui vise le renforcement des médias privés et indépendants. Il occupe jusqu’à présent le poste de Directeur Général de cette prestigieuse institution… Depuis 2020, il assure la fonction de Conseiller chargé de l’international au sein du Think tank Cape Cameroun, présidé par Titus Edzoa et dirige parallèlement son agence de communication dénommée Kory Agency
Il fait aujourd’hui partie des communicants les plus influents et les plus respectés sur le continent ! Son expérience et sa grande science sont des atouts pour une Afrique sur le chemin de l’émergence. Eric Chinje est présentement au Cameroun prêt à défendre ses idéologies politiques et paré à toutes les batailles qui s’affronteront à lui.
Constantin GONNANG pour Afrik Inform