L’actuel président de la FECAFOOT, a finalement réussi à s’imposer au sein du Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF). Une ascension qui, loin de faire l’unanimité, suscite des réactions contrastées. Parmi les voix les plus attendues, celle de Jean Bruno Tagne, journaliste et critique acerbe de la gestion d’Eto’o, n’a pas manqué de résonner.
De la bataille juridique à la consécration
Il faut rappeler que l’élection de Samuel Eto’o au COMEX n’a pas été un long fleuve tranquille. Initialement recalée par la CAF, sa candidature a été réhabilitée in extremis par une décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS).
Une victoire judiciaire qui, selon Jean Bruno Tagne, apporte à Eto’o un « très, très grand soulagement », mais qui ne marque en rien la fin de son ambition débordante.« C’est quelqu’un qui ne s’avoue jamais vaincu », souligne le journaliste.
« Il va essayer de mettre en valeur sa notoriété pour prendre un peu plus de place au sein de ce comité exécutif ». Une manière subtile d’annoncer qu’Eto’o ne se contentera pas d’un rôle de figurant dans l’instance dirigeante du football africain.
Un leadership qui divise
Dès le 28 janvier dernier, il n’avait pas mâché ses mots « Bêta, on perd tous ! » lançait-il, traduisant son amertume face à ce qu’il considère comme un forcing du patron de la FECAFOOT, et d’enfoncer le clou .
« Il aurait pu choisir quelqu’un de plus présentable que lui pour représenter la FECAFOOT, sachant qu’il est souillé depuis longtemps et ne peut plus être admis dans aucun cénacle où des gens sérieux et propres discutent des affaires du football. Il a préféré méchamment s’entêter, s’accrocher » , avait écrit l’ancien de Canal 2 sur sa page Facebook .
Une nouvelle arène pour un gladiateur du football
Malgré les critiques, une chose demeure incontestable : Eto’o sait se battre. Son entrée au COMEX, arrachée de haute lutte, est une preuve supplémentaire de sa résilience et de sa volonté farouche d’occuper le devant de la scène.
Et comme le souligne Jean Bruno Tagne, dans cet univers où les coulisses sont aussi importantes que la pelouse, Eto’o n’a pas fini de faire parler de lui : « Il faut s’attendre à ce qu’il devienne l’une des figures les plus en vue de ce comité exécutif ».
Dans un COMEX peuplé de technocrates et de dirigeants aux noms souvent méconnus du grand public, la célébrité d’Eto’o pourrait bien lui ouvrir certaines portes… ou en fermer d’autres.
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️