Dans une tribune publiée le 26 novembre 2024, le Député Jean Michel Nintcheu a lancé un appel pressant aux parlementaires de tous bords politiques pour quâils réagissent face à ce quâil considère comme une « provocation de trop » de la part du gouvernement.
Dans une déclaration solennelle, il a souligné que, malgré un engagement formel du Premier ministre devant la Représentation Nationale, lâarticle 57 de la loi portant régime financier de lâÃtat a encore été violé, mettant une fois de plus en péril le respect des procédures législatives essentielles.
Lâarticle 57 impose en effet au gouvernement de soumettre le projet de loi des finances au Parlement 15 jours avant lâouverture de la session, ce qui nâa pas été respecté, tout comme les annexes explicatives de la loi de règlement pour lâexercice 2023.
Un an après une première alerte, le non-respect de cette obligation est pour Jean Michel Nintcheu un affront à lâAssemblée Nationale et à lâensemble de ses membres. « Si certains ministres sont incapables de respecter les engagements pris par le gouvernement, lâExécutif doit en tirer les conséquences et assumer sa responsabilité », a déclaré le Député. Il a aussi insisté sur le rôle constitutionnel des Députés, qui est de contrôleur lâaction gouvernementale et de voter les lois.
Pour lui, un tel mépris de la part de lâExécutif ne peut être toléré. Jean Michel Nintcheu a donc appelé ses collègues Députés à se lever contre ce quâil qualifie de « infantilisation déshonorante et révoltante » de lâAssemblée Nationale, en réactivant immédiatement lâ« Opération Blocus », un mouvement déjà lancé dans le passé pour dénoncer ce genre de manquement.
LâAppel à un « sursaut républicain » vise à faire en sorte que ce genre de violations répétées ne se reproduise plus et que le respect des lois et des procédures législatives devienne une priorité pour lâensemble des acteurs de la vie politique. Les Députés, quâils soient de la majorité ou de lâopposition, devront désormais se positionner face à cette nouvelle crise institutionnelle.
Constantin GONNANG, Afrik Inform âï¸
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