Accueil » Cameroun| Jean Michel Nintcheu : « Tout fraudeur identifié sera un fraudeur mort ! »

Cameroun| Jean Michel Nintcheu : « Tout fraudeur identifié sera un fraudeur mort ! »

Par Afrik-Inform
0 Commentaires

Dans une déclaration incisive datée du 30 décembre 2024, l’Alliance pour le Changement (APC), sous la plume de son coordonnateur national par intérim, Jean Michel Nintcheu, dénonce une série de violations du Code Électoral perpétrées par Elections Cameroon (ELECAM). Face à ce qu’elle qualifie de « provocation de trop », l’APC avertit que les dérives du régime actuel pourraient plonger le Cameroun dans le chaos à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.

Violation flagrante de l’article 80 du Code Électoral

Le cœur des accusations repose sur la non-conformité du communiqué publié par Érick Essousse, directeur général d’ELECAM, le 30 décembre 2024. L’article 80 du Code Électoral exige la publication d’une liste électorale nationale à cette date, garantissant transparence et accessibilité. Cependant, ELECAM s’est contenté d’annoncer la disponibilité des listes auprès des antennes communales et des représentations diplomatiques, sans affichage public global.

Pour l’APC, cette omission n’est pas anodine. « Le législateur a fait de l’affichage de la liste électorale une obligation pour prévenir les fraudes. ELECAM a, une fois de plus, choisi l’opacité », fustige Jean Michel Nintcheu. Cette démarche met en péril l’intégrité du processus électoral, compromettant ainsi la crédibilité des prochaines échéances.

AFRIK-INFORM

Des incohérences statistiques inquiétantes

L’analyse des chiffres fournis par ELECAM dans son communiqué révèle des contradictions graves. Alors qu’en août 2024, le fichier électoral comptait 8 116 960 inscrits, le nombre annoncé en décembre est tombé à 7 845 622, soit une perte inexpliquée de 270 568 électeurs. Pire encore, les données internes d’ELECAM mentionnent un total de 10 486 928 inscrits, bien supérieur au chiffre officiel.

Cette incohérence soulève des questions sur la gestion des données électorales. Pour l’APC, cette situation est le résultat d’une manipulation délibérée orchestrée par ELECAM et ses partenaires techniques allemands, Giesecke & Devrient et Veridos, accusés de complicité dans ces « fraudes électorales sauvages ».

Un précédent judiciaire révélateur

En 2023 déjà, Érick Essousse avait été poursuivi pour des violations similaires du Code Électoral, notamment la suppression de 120 000 électeurs sous prétexte de défaut d’empreintes digitales. Cette affaire, portée par Abdouraman Hamadou Babba, s’était soldée par une décision controversée du juge Camille Faustin Alima, président du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi. « Cette politisation de la justice a encouragé les dérives actuelles », affirme l’APC, soulignant l’urgence de réformer le système judiciaire pour garantir des élections libres et transparentes.

Un ultimatum aux acteurs du processus électoral

Jean Michel Nintcheu s’adresse directement aux magistrats, aux forces de sécurité et aux autorités administratives, habituellement mobilisés pour protéger les fraudes électorales. « Leur responsabilité personnelle sera désormais engagée. Le peuple camerounais ne tolérera plus aucune tricherie », avertit-il.

L’APC exige également que le droit des Camerounais de la diaspora soit respecté, notamment en facilitant leur inscription sur les listes électorales avec le seul passeport valide, comme le stipule la loi. Elle demande également la réouverture des inscriptions les week-ends et après 15 heures pour permettre une participation massive.

Les dérives du régime dénoncées

L’APC ne se limite pas à critiquer ELECAM. Elle accuse également les autorités administratives et le parti au pouvoir, le RDPC, d’avoir saboté le processus électoral à travers des obstructions délibérées, des kits obsolètes et une maltraitance des agents d’ELECAM. Ces manœuvres, combinées à des décisions injustifiées du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, visent selon elle à réduire artificiellement le nombre d’inscrits.

Vers une année décisive pour le Cameroun

Alors que 2025 s’annonce comme une année cruciale pour le Cameroun, l’APC avertit : « Si Paul Biya et le RDPC souhaitent rester au pouvoir, ils doivent remporter l’élection sans recours à leurs fraudes habituelles ».

Pour Jean Michel Nintcheu, les militaires, policiers et juges doivent désormais défendre la Constitution et non les intérêts d’un régime qu’il qualifie de « kleptocratique ». Dans le cas contraire, « tout peut arriver », prévient-il. laisse t’il planer l’ombre d’une confrontation entre le peuple et le pouvoir ? La déclaration de l’APC est un cri d’alarme, un avertissement solennel à un régime qu’elle accuse de « conduire le pays à l’implosion ».

La rédaction d’Afrik inform ☑️

PARTAGER AVEC WHATSAPP WEB

Vous Pourriez aussi Aimer

Laisser un Commentaire

Afrik-Inform.com, votre portail d’information en ligne au cœur de l’Afrique. Nous vous proposons une couverture complète et actualisée de l’actualité africaine et internationale, avec un focus particulier sur les enjeux qui touchent le continent.

Derniers Articles

Articles Phares

Copyright © 2015 Tous Droits Réservés.

Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00