Le docteur honoris causa a su se forger une respectabilité dans le domaine de l’enseignement supérieur privé.
Difficile de passer devant les bâtiments abritant l’Institut universitaire des grandes écoles des tropiques (Iuget) à Bonamoussadi, dans le 5e arrondissement de Douala, sans s’exclamer devant la beauté de leur architecture.
C’est que Joseph Nguepi a voulu offrir au personnel d’encadrement et aux étudiants un cadre de travail exceptionnel. Pareil à Douala 4e où les installations du campus de Bonaberi affichent fière allure. Normal donc que chaque année, l’Iuget se retrouve toujours au tableau d’honneur des résultats de l’examen du Brevet de techniciens supérieurs (Bts). C’est d’ailleurs de notoriété que l’Iuget forme des étudiants prêts à l’emploi dans divers domaines. Une option résultante du constat selon lequel le Cameroun manquait criardement de main-d’oeuvre qualifiée.
D’où la création en 2008 de l’Institut supérieur des techniques tertiaires et industriels (Istti) qui ne sera opérationnel qu’en septembre 2013. C’est cet établissement qui deviendra en 2018 Iuget avec trois grandes écoles dont l’Istti qui forme les étudiants dans les métiers du commerce et la gestion, Polytech qui est l’école d’ingénieurs et qui englobe en même temps tout ce qui est industriel dans les cycles Bts, licence, master et d’ingénieurs et la School of health science (Shs), une école de santé couvrant les cycles Bts, licence et masters professionnels dans plusieurs spécialités en français et en anglais.
Aujourd’hui, l’Iuget fait son bonhomme de chemin et figure désormais dans le top 5 des Instituts privés d’enseignement supérieur au Cameroun. Et ce n’est pas tout. Tout à côté, il y a également le Centre de formation professionnelle des tropiques (Cfpt) qui forme les bacheliers ou non voulant apprendre un métier dans trois secteurs notamment le secteur technique et industriel, le secteur commerce et gestion et le secteur paramédical.
Joseph Nguepi est un self made man et un exemple d’endurance et de patience qui sait parfaitement que la réussite est au bout de l’effort. Très jeune, à la suite du décès de son père, il est contraint d’allier études et petits commerces pour aider sa tante qui l’a accueilli. Après une formation en comptabilité à Dschang, il décide d’affronter le monde des affaires. C’est ainsi qu’il se retrouve à Douala, capitale économique, où il va intégrer une société de transformation du bois après des débuts dans les petits commerces. La politique l’intéresse à l’âge de 24 ans. Il rejoint alors les rangs de l’Union nationale camerounaise (Unc), le seul parti de l’époque et y occupera d’ailleurs d’importantes fonctions. Son entrée dans les années 70 dans l’hémicycle de Ngoa-Ekelle ne sera pas une surprise. Après avoir roulé sa bosse, il se lance dans l’entreprenariat. Il est l’un des premiers importateurs de carreaux italiens avec IBUC, sa première entreprise.



Aujourd’hui, Joseph Nguepi arbore plusieurs casquettes. En plus d’être le chef du village Tsinglekouet dans le sud du groupement Bafou, il est à la tête de Soil and Concrete Laboraty (Scl), une entreprise spécialisée dans l’étude des sols agréée par le ministère des Travaux publics.
Fort de toutes ces œuvres, le natif de la Menoua a été élevé au grade de chevalier de l’ordre de la valeur par le chef de l’Etat. Et c’est naturellement qu’il recevra lors des derniers Afrik-Inform Awards la prestigieuse distinction du Meilleur manager des universités privées au Cameroun. Une reconnaissance pour son parcours élogieux car Iuget en quelques années s’est fait une grande notoriété et a formé beaucoup de Camerounais et Africains.
Pour Rodrigue Tsobze, son collaborateur, « Arrivé dans un champ en 2013 au bout de 6 7 ans et recevoir le prix du meilleur manager, c’est un prix mérité parce qu’il faut connaître l’homme, le côtoyer au quotidien pour comprendre qu’il est un manager fin, un papa pour ses employés. C’est un monsieur qui maîtrise la gestion des susceptibilités et qui a su converger les forces autour de lui pour bâtir cet édifice. Il adore travailler avec les jeunes. Je pense que si on calcule la moyenne d’âge de son personnel, il est fort possible qu’on soit dans la trentaine. Il accepte le bon qui est en vous et améliore les aspects dormants pour faire de vous un élément qui comprend sa vision et l’accompagne dans cette lancée et c’est quelque chose à saluer. » Tout est dit.
Larissa Tchinda, Afrik-inform.com



