La Journée internationale des droits de l’homme, célébrée chaque année le 10 décembre, est l’occasion de réfléchir sur les progrès et les défis relatifs aux droits humains à travers le monde.Pour le Cameroun, cette journée revêt une importance particulière, étant donné les nombreuses problématiques qui affectent les droits fondamentaux de ses citoyens.
Bien que le Cameroun ait ratifié plusieurs instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, la situation sur le terrain reste préoccupante. Les violations des droits humains, notamment la répression de la liberté d’expression, la détention arbitraire et les violences policières, demeurent des enjeux récurrents.
Les journalistes et les activistes sont fréquemment victimes de harcèlement, d’intimidation et d’arrestations. Les lois restrictives sur la presse limitent la liberté d’expression, et la censure est pratiquée de manière systématique. De nombreux citoyens sont emprisonnés sans procès équitables, et les détentions arbitraires sont courantes, particulièrement lors des manifestations pacifiques.
Le conflit armé dans les régions anglophones du pays a exacerbé les violations des droits humains. Les forces de sécurité sont accusées d’exactions, tandis que des groupes séparatistes commettent également des abus. Des organisations locales et internationales, telles qu’Amnesty International, Human Rights Watch et le REDHAC, continuent de dénoncer ces violations. Des manifestations et des campagnes de sensibilisation sont régulièrement organisées pour mobiliser l’opinion publique et appeler à des réformes.
Par ailleurs, le Cameroun a touché le pic , tout récemment encore, le Ministre de L’administration territoriale sur la base de certaines raisons a mis sous scellé le Rhedac, une situation qui déplaît fortement à Maître Alice Nkom et Maximilienne Ngo Mbe… Pour certains analystes, cette interdiction d’activités « constituent une preuve que le Cameroun veut à tout prix museler les droits de ces citoyens » .
Pour améliorer la situation des droits de l’homme au Cameroun, il est essentiel de renforcer l’indépendance du système judiciaire et de promouvoir des institutions de protection des droits humains. Il est également crucial d’éduquer la population sur ses droits et sur les mécanismes de protection disponibles pour lutter contre les abus.
Le gouvernement doit s’engager sincèrement à respecter ses obligations internationales et garantir les droits fondamentaux de tous les citoyens.La Journée internationale des droits de l’homme constitue une occasion de rappeler l’importance de la lutte pour les droits humains au Cameroun.
Bien que des progrès aient été réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour garantir que chacun puisse jouir de ses droits fondamentaux sans crainte de répression. La mobilisation de la société civile et la pression internationale sont des leviers essentiels pour catalyser ce changement tant attendu.Afrik Inform ☑️