Le 5 octobre, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de l’enseignant, un moment pour rendre hommage aux hommes et femmes qui dédient leur vie à l’éducation des générations futures. Cette année, le thème « Valorisez les voix des enseignants : vers un nouveau contrat social pour l’éducation » met en avant l’importance de prendre en compte les préoccupations et les aspirations des enseignants. Cependant, au Cameroun, cette célébration est ternie par les difficultés que rencontrent ces seigneurs de la craie dans leur quotidien.
Malgré leur rôle essentiel dans la formation des citoyens de demain, les enseignants camerounais sont confrontés à des problèmes récurrents qui menacent leur survie et leur dignité.
Des problèmes de salaire et de paiement des rappels
Les enseignants camerounais sont souvent confrontés à des retards de paiement de leurs salaires , une situation qui les a révoltés depuis quelques années au point de se regrouper en syndicalistes pour lutter avec la dénomination OTS . Les rappels, promis mais rarement versés, aggravent encore la situation. Cette incertitude financière pèse lourdement sur les enseignants, qui doivent faire face aux besoins de leurs familles et à leurs propres responsabilités.
Des conditions de travail parfois difficiles
Les enseignants travaillent souvent dans des conditions difficiles, avec des infrastructures défaillantes et des ressources limitées. Les classes surpeuplées et les horaires chargés ajoutent à la pression, rendant difficile la tâche d’enseigner avec efficacité… Même s’il faut noter que depuis lors , le Ministre des Enseignements Secondaires, le Ministre des enseignements supérieurs et le Ministre de l’éducation de base mènent des opérations pour la construction de plusieurs établissements qui répondent au critères de la modernité qu’exige notre temps .
Un manque de reconnaissance et de valorisation
Malgré leur dévouement, les enseignants camerounais se sentent souvent méprisés et dévalorisés. Le manque de reconnaissance de leur travail et de leurs efforts est un facteur de démoralisation, qui peut conduire à une perte de motivation et à un désengagement.
Le gouvernement à pied d’œuvre.
Dans son discours traditionnel de fin d’année à la nation , le Chef de l’État Paul Biya rappelait qu’il ne laisserait personne prendre l’éducation en otage « Mes chers compatriotes, permettez-moi à présent de dire quelques mots sur le secteur de l’éducation nationale. Malgré les efforts du Gouvernement, la sérénité n’y est en effet pas complètement revenue », a-t-il souligné dans son discours.
Pourtant, rappelle le Chef de l’Etat, « des efforts méritoires ont, de l’avis même des concernés, été consentis par le Gouvernement à cet égard. En dehors des nombreuses mesures de divers ordres qui ont été prises par les administrations concernées, plus de 72 milliards de francs CFA ont été débloqués en 2023 pour prendre en charge les dépenses y afférentes ».
Sauf que malgré cet aide , les acteurs de ce secteur trouvent que ce n’est pas suffisant et qu’il y’a encore beaucoup à faire. Réuni en session extraordinaire du 29 septembre à Bafoussam avait demandé aux enseignants de « boycotter » cette édition de la fête des enseignants au vue de plusieurs raisons et de plusieurs problèmes qui peinent toujours à être résolus malgré les revendications.
La Journée mondiale de l’enseignant est une occasion de rappeler l’importance du rôle des enseignants dans notre société. Au Cameroun, il est urgent de passer des paroles aux actes et de résoudre les problèmes qui affectent les enseignants. Nous devons valoriser les voix des enseignants et travailler vers un nouveau contrat social pour l’éducation qui place les enseignants au cœur de la réforme éducative.
Constantin Gonnang, Afrik Inform ☑️
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