Cameroun| Le FDC relance la machine pour 2026 — Denis Emilien Atangana appelle à “prendre le pouvoir dans les communes”

Après avoir reconnu la victoire du candidat du RDPC, Paul Biya, et officialisé la rupture avec Hiram Samuel Iyodi, Denis Emilien Atangana veut désormais tourner la page de la présidentielle du 12 octobre. Le président du Front des Démocrates Camerounais (FDC) appelle son parti à se reconstruire autour d’un nouvel horizon : les élections municipales et législatives de 2026.

Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, le ton de Denis Emilien Atangana a changé. Moins offensif, plus stratégique. Le leader du Front des Démocrates Camerounais (FDC) veut replacer son parti dans une dynamique d’avenir. « La priorité des priorités est de se préparer et se concentrer pour participer valablement aux élections législatives et municipales de 2026 », a-t-il déclaré depuis le siège du FDC, à Yaoundé.

Pour lui, la présidentielle appartient désormais au passé. Place à la reconstruction et à la mobilisation de la base militante. « La vie doit continuer avec la suite de cette longue saison électorale », a-t-il insisté, traçant les contours d’une feuille de route plus ancrée dans les territoires que dans la course à Etoudi.

Recentrer la bataille politique

Dans son discours, Denis Emilien Atangana a invité les Camerounais, et surtout les jeunes, à “aller chercher le pouvoir là où il se trouve réellement” : dans les communes et à l’Assemblée nationale. « Ne tombons plus dans le piège de “Etoudi ou rien” », a-t-il lancé, dans un ton pédagogique. Avant d’ajouter : « Le pouvoir ne se trouve pas seulement à Etoudi. Il se trouve aussi dans les communes et à l’Assemblée nationale. »

Le président du FDC entend repositionner son parti comme une école de formation politique et citoyenne. Pour lui, l’engagement local est la clé d’un changement durable. « C’est dans les conseils municipaux qu’on apprend la vraie politique », a-t-il affirmé, insistant sur le rôle de la gestion locale dans la construction du développement national.

“Si vous ne faites pas la politique, c’est la politique qui va vous faire”

Cette phrase, très connue de la sphère politique camerounaise, traduit l’esprit de relance que le parti souhaite imprimer. Le président appelle à une “vaste campagne nationale d’adhésion et d’inscription sur les listes électorales” dès le début de l’année 2026, exhortant les jeunes à “prendre leur destin en main”.

« Allez vous inscrire sans vous poser de questions », a-t-il martelé. Une exhortation à rompre avec la passivité politique, dans un pays où l’abstention électorale reste un défi majeur.

Le FDC, qui s’estime “abusé” par la tournure de la campagne présidentielle, veut désormais se réaffirmer comme un parti de conviction, formateur de conscience politique et incubateur de leadership jeune.

Cap sur la reconstruction

L’ambition de Denis Emilien Atangana est claire : rebâtir un parti affaibli par les désillusions de la présidentielle. La rupture avec Hiram Hyodi actée la veille, laisse un vide qu’il veut combler par un recentrage sur la jeunesse et le terrain.

Dans cette logique, le FDC veut s’imposer comme une alternative locale crédible, capable d’occuper l’espace municipal et parlementaire. « Être conseiller municipal, c’est plus valorisant qu’on ne l’imagine », a soutenu son président, avant de conclure : « C’est dans la commune que se construit notre quotidien ».

Le message du FDC se veut celui de la résilience. Après la défaite, la reconstruction. Après les fractures, la mobilisation. Et dans la voix de Denis Emilien Atangana, l’écho d’une certitude : le combat pour le changement continue, mais cette fois, il partira des communes.


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