Le 25 octobre 2024, Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a publié une déclaration solennelle exigeant l’ouverture d’enquêtes judiciaires sur les actes de répression subis par ses militants lors des événements de novembre 2018, janvier et juin 2019, ainsi qu’en septembre 2020.
Cette requête intervient en réaction au récent communiqué du Ministère de la Défense, daté du 24 octobre 2024, relatif à une vidéo montrant un traitement inhumain infligé à l’artiste Longue Longue.Kamto a salué la réactivité inhabituelle du gouvernement face à cet incident impliquant un civil, mais il appelle à la prudence, soulignant que de nombreuses affaires similaires sont restées sans suite malgré l’existence de preuves.
Il a saisi cette occasion pour rappeler plusieurs cas de torture et d’arrestations arbitraires subies par les membres du MRC, que le gouvernement n’a jamais pris en considération.Des violences reconnues par les Nations Unies.
Maurice Kamto a évoqué l’avis du Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire (GTDA) des Nations Unies, rendu le 4 novembre 2022, qui qualifiait les arrestations de militants du MRC d’illégales et arbitraires. Le rapport recommandait l’ouverture immédiate d’enquêtes pour identifier et traduire en justice les auteurs des actes de torture commis par des membres des forces de sécurité. Cependant, ces recommandations sont restées lettre morte.Exemples de cas de répression brutale.
Le leader du MRC a personnellement témoigné avoir été victime de ces abus, tout comme Mamadou Mota, premier vice-président du MRC, qui a subi un bras cassé et une humiliation publique. Parmi les cas emblématiques mentionnés :Wambo : Son bras fut brisé par un gendarme avec la crosse de son arme le 27 octobre 2018 à Douala.Gaëtan Ngankam : Abattu à bout portant par un policier le 26 janvier 2019, sous l’ordre de sa hiérarchie, un acte filmé et largement diffusé sur les réseaux sociaux.Nana Serge Branco et Patrick Donald Kopwa Djenko : Devenus handicapés à vie à la suite de violences infligées par les forces de sécurité.Des preuves disponibles mais ignorées.
Maurice Kamto a souligné que les responsables de ces exactions sont connus et que des preuves irréfutables de leurs actes sont disponibles. Il a déclaré que le MRC est prêt à remettre aux autorités compétentes la liste des victimes, accompagnée des preuves de torture ainsi que des noms des auteurs, qu’ils soient exécutants ou donneurs d’ordre.
Le président du MRC a conclu en renouvelant l’appel à l’ouverture d’enquêtes, estimant qu’il est grand temps que le gouvernement traite ces crimes avec la même célérité qu’il a montrée dans le cas de Longue Longue.Cette déclaration marque une nouvelle étape dans la quête de justice du MRC, rappelant que l’impunité persistante est incompatible avec les engagements internationaux du Cameroun en matière de droits humains.
Nakata Tomwooh pour Afrik-Inform
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