Cameroun| Le Préfet du Wouri, dans une sévère mise en garde, appelle maître Alice Nkom à respecter l’autorité de l’État.

Dans une communication formelle adressée à Maître Alice Nkom, Présidente de l’organisation dénommée “Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale” (REDHAC), le Préfet du Département du Wouri a exprimé une désapprobation sévère des actes de défiance et de rébellion dont l’avocate aurait fait preuve vis-à-vis des décisions administratives prises par les autorités de la région.

Le 9 décembre dernier, le Sous-Préfet de l’Arrondissement de Douala 1er, accompagné des forces de maintien de l’ordre, a pris la décision de procéder à la fermeture des bureaux du REDHAC, en apposant des scellés sur les portes du bâtiment abritant l’organisation. Cette décision fait suite à l’interdiction d’activité imposée à l’organisation par l’État, en raison de la nullité de son statut légal.

Toutefois, le Préfet dénonce la persistance des actes de rébellion de la part de Maître Alice Nkom, qui, selon lui, aurait défié l’autorité de l’État en brisant les scellés apposés, allant jusqu’à faire l’apologie de ces actes dans les réseaux sociaux et sur les ondes de certaines stations de radio et télévision. La situation a pris un tour plus grave lorsque Maître Nkom a, selon le Préfet, fait preuve de mépris en refusant de se présenter à la convocation administrative qui lui avait été envoyée.

Dans la foulée, les autorités ont tenté en vain de remettre la convocation en mains propres, en s’adressant à plusieurs reprises à la destinataire dans ses bureaux et résidences. Ce refus de se présenter a conduit à l’intervention d’un responsable administratif, le Chef du Canton Bell, un auxiliaire de l’administration, afin de remettre la convocation.

Dans cette mise au point, le Préfet souligne que le respect des convocations administratives est une obligation légale, indépendamment des formalismes judiciaires. Il affirme également que le rejet de l’un des dossiers de l’association de Maître Nkom, en l’occurrence « l’Association de Défense des Droits des Homosexuels au Cameroun » repose sur des raisons légales, puisque l’homosexualité demeure illégale dans le pays.

Mvogo Sylyac Marie appelle ainsi Maître Alice Nkom à prendre ses responsabilités, en se présentant dans les services administratifs pour donner des explications sur ses comportements jugés inappropriés et nuisibles à l’ordre public. Il réitère que ses actes de rébellion et ses appels à la révolte contre l’ordre établi ne sauraient rester impunis, car cela risquerait d’encourager des comportements antisociaux et d’affaiblir le respect des lois et des autorités.

Enfin, le préfet rappelle que l’État, à travers ses fonctionnaires, n’est pas un déni d’administration mais un serviteur de l’intérêt public. Il souligne l’importance de l’ordre et de la légalité pour le maintien de la paix et la stabilité sociale dans le pays.

Cette mise au point du Préfet, qui inclut une seconde convocation à l’avocate pour qu’elle se présente devant les autorités, représente une avancée dans le dossier du REDHAC et dans la gestion des relations entre les organisations de défense des droits humains et l’administration camerounaise.

Constantin GONNANG, Afrik Inform ☑️

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