À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Première Dame du Cameroun, Chantal Biya, a adressé un message fort et engagé. Plus qu’un simple rituel annuel, elle rappelle que cette journée est ancrée dans la mémoire collective comme « le symbole de toutes les batailles successives perdues ou gagnées, par des femmes de courage, pour plus de justice sociale et d’égalité entre les hommes et les femmes ».
Ce combat, autrefois mené par des générations de militantes, reste toujours d’actualité : « Ce combat de nos devancières est aujourd’hui le nôtre. Ce combat qui est à la base de mon engagement social et humanitaire, vaut la peine d’être mené».
La Première Dame souligne que l’objectif n’est pas d’obtenir des privilèges, mais des droits « Les femmes ne réclament aucune faveur. Elles revendiquent simplement le droit de jouir autant que les hommes, de toutes les opportunités qu’offre la vie»
Accès à l’éducation, à la santé et aux responsabilités : des droits fondamentaux
Pour garantir l’émancipation des femmes, Chantal Biya met l’accent sur trois axes essentiels : l’accès à l’éducation, à la santé et aux postes de responsabilité.
Selon elle, l’égalité ne pourra être atteinte que si les femmes bénéficient des mêmes chances que les hommes dans ces domaines.« Cela passe forcément par une égalité d’accès à l’éducation, à la santé et aux postes de responsabilité de premier plan » affirme-t-elle, insistant sur la nécessité de supprimer les barrières qui entravent encore l’évolution des femmes dans ces secteurs stratégiques.
Elle évoque également les défis liés au monde du travail et à l’entrepreneuriat féminin .« Des efforts sont également indispensables pour lutter contre les discriminations à l’embauche, promouvoir à compétences égales le même traitement salarial que les hommes et garantir un accès équitable aux financements pour celles qui sont entreprenantes».
Un hommage au président Paul Biya pour les avancées enregistrées
Dans son message, la Première Dame met en avant les progrès réalisés au Cameroun sous l’impulsion du chef de l’État, son époux . « Je voudrais à cet égard saluer les avancées enregistrées au Cameroun, impulsées par le Président de la République, S.E Paul BIYA, à qui je rends un vibrant hommage » .
Si elle reconnaît ces avancées, elle insiste cependant sur la nécessité de continuer le travail pour renforcer la place des femmes dans la société.
Violences faites aux femmes : « Nous devons continuer à combattre avec la plus grande fermeté »
L’un des combats majeurs reste la lutte contre les violences basées sur le genre. Chantal Biya appelle à une mobilisation sans faille. « Nous devons ENSEMBLE, continuer à combattre avec la plus grande fermeté les violences faites aux femmes».
Elle rappelle que le thème de cette année, « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », reflète parfaitement les enjeux du combat pour l’émancipation des femmes.
Face aux violences et discriminations, elle exhorte à une action collective. « Nous devons continuer à briser les barrières qui empêchent les femmes d’être autonomes et de jouir pleinement de leurs droits, tous leurs droits» .
Les femmes invitées à prendre leurs responsabilités
Si les pouvoirs publics et les organisations ont un rôle à jouer, Chantal Biya estime que les femmes elles-mêmes doivent être actrices de leur émancipation. « Pour y arriver, les femmes doivent prendre leurs responsabilités et jouer leur partition » , affirme-t-elle.
Elle appelle à plus de prise de conscience, de solidarité et d’engagement, convaincue que ces valeurs sont essentielles pour faire avancer la cause des femmes.« J’ai bon espoir en nos capacités et en notre détermination à renverser les tendances. Je sais pouvoir compter sur vous et vous pouvez compter sur moi». conclut-elle.
Un message fort qui résonne comme un appel à l’unité et à l’action, pour qu’aucune femme ne voie ses rêves brisés à cause de son genre.
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️