Dans une lettre explosive adressée au Préfet du Wouri, Me Alice Nkom, avocate de renom et militante des droits humains, exprime son mécontentement et sa surprise face à une convocation qu’elle juge injustifiée.
L’avocate, qui a prêté serment en 1968, rappelle son parcours exceptionnel et son respect de la loi, tout en dénonçant les pratiques récentes de l’administration locale à son égard.
Dans son courrier, Me Nkom met en avant plusieurs points de friction avec l’administration du Wouri. Elle s’étonne du fait que son dossier ait été traité de manière aussi discutable, après avoir envoyé une correspondance officielle le 26 novembre 2024, qui n’a pas reçu le récépissé légal de déclaration de son association, en violation de l’article 7 alinéa 3 de la loi N° 90-53 du 19 décembre 1990 portant sur la liberté d’association.
En effet, la loi impose que les autorités compétentes délivrent un récépissé légal dans un délai raisonnable, ce qui n’a pas été respecté, selon l’avocate. Me Nkom rappelle qu’au cours de sa carrière, elle a toujours entretenu de bonnes relations avec les autorités administratives et les responsables publics, qu’il s’agisse des Préfets, Gouverneurs ou Inspecteurs Fédéraux, qui ont tous montré un respect mutuel.
Toutefois, elle semble choquée par l’attitude du Préfet actuel, M Mvogo Sylyac Marie, qu’elle accuse de chercher à lui créer des problèmes inutiles. L’incident survient alors que Me Nkom a reçu une convocation officielle adressée par la Chefferie du Canton Bell, à une heure de son rendez-vous déjà prévu avec le Préfet.
Selon elle, cette convocation est un signe de mauvaise foi et d’hostilité. Elle a également critiqué la manière dont son courrier a été traité par les services de la préfecture, notamment l’expulsion des porteurs de son courrier.
Dans la lettre, Me Nkom annonce qu’elle ne pourra pas honorer cette convocation à cause d’un emploi du temps déjà bien chargé, tout en précisant qu’elle se rendra bien à la préfecture lorsque de nouvelles dates seront proposées. Elle exprime aussi sa frustration face à l’inefficacité des services de la DGSN, n’ayant pas reçu sa carte nationale d’identité depuis plus de trois ans, et annonce qu’elle se présentera avec son passeport en guise d’identification.
La lettre se conclut par un message ferme mais respectueux, invitant le Préfet à reprogrammer la rencontre pour une date qui lui permettrait de répondre présente. Cet échange tendu entre Me Alice Nkom et l’administration du Wouri pourrait marquer un tournant dans les relations entre les autorités locales et cette avocate respectée, qui n’a cessé de défendre les droits des citoyens et de lutter contre les abus de pouvoir.
Reste à savoir si ce conflit administratif se résoudra dans la sérénité ou s’il s’envenimera davantage.Le ton de la lettre, direct et sans ambiguïté, montre que l’avocate est prête à défendre ses droits et ceux de son association, quels que soient les obstacles administratifs auxquels elle pourrait être confrontée.
Afrik Inform ☑️