Dans une sortie virulente, le Ministre des enseignements secondaires du a répondu aux propos du Maire de Ngoumou, Jean Baptiste ATEMENGUE. En effet, ce dernier a saisi l’occasion d’’une cérémonie de remise de table bans au Lycée d’Otele le 13 novembre dernier par l’honorable Nkodo Laurent pour informer les populations de l‘échec du transfert des compétences aux régions. Il a affirmé que « l’éducation secondaire se meurt » et l’a soutenu par plusieurs motifs.
Tout d’abord, il estime que le Ministère des enseignements secondaires, bénéficiant d’un budget de 550 milliards Fcfa par an, chaque région devrait disposer d’au moins 30 milliards pour ses investissements éducatifs, ensuite les établissements d’enseignements secondaires comme le lycée d’Otele sont « des poubelles », faute de réhabilitations. Le Maire de Ngoumou est allé plus loin en fin de propos en affirmant que le « taux de réussite de Zéro pour cent au Baccalauréat serait inacceptable. »
Les clarifications de Nalova Lyonga
La pilule était amère à digérer pour la patronne des enseignements secondaires. Face à ces contre-vérités qui ont suscités son « étonnement », elle se devait de rétablir les faits.
S’agissant de la structure du budget du Minesec qui fait partie de la loi de Finances publiée par le chef de L’état, elle stipule que « les dépenses du personnel représentent 87 pour cent des 539,142 milliards de Fcfa de l’exercice 2024 » Tout en affirmant que « lorsqu’on prends en compte les redits de fonctionnement incompressibles qui sont déléguées aux 2920 établissements secondaires , l’appui aux établissements et les projets en cours, l’état n’a pas pu allouer plus de 2,6 milliards aux compétences transférées aux régions »
Dans la suite de son communiqué, le professeur agrégé Nalova Lyonga dit qu’en cours d’année « le Minesec a fait des délégations ponctuelles de crédits de fonctionnement d’un montant total de plus d’un milliard de FCFA (ces crédits étaient destinés à la réhabilitation des infrastructures scolaires sinistrées) » .
Recommandations
Dans sa prise de parole, Jean Baptiste Atemengue a eu l’amabilité de reconnaitre que le Lycée D’Otele ne manque pas d’enseignants et que des infrastructures existent, bien qu’insuffisants. De ce fait le Minesec lui recommande « de mener avec les parents d’élèves et les autres forces vives, les actions nécessaires pour remonter le taux de réussite aux examens officiels, notamment la possession des manuels solaires par les apprenants, la lutte contre la consommation des drogues, la violence, l’indiscipline et l’incivisme ». De bonne guerre, elle fustige le fait que le patron de l’exécutif de Ngoumou révèle que le lycée d’Otele est dans la poussière car il est inacceptable qu’il « protège et encourage l’incivisme et l’indiscipline des jeunes dans sa circonscription et veut faire croire que c‘est au Ministère de venir s’occuper de la propreté dans un établissement scolaire ».
Il est de plus en plus constant ces sorties des membres du gouvernement qui critiquent la gestion des responsabilités confiées à leurs collègues. Tout récemment, c’était le délégué général à la sûreté nationale qui critiquait le travail du Ministre des Travaux publics quant à la construction des routes. Dans un contexte préélectoral, de pareilles situations peuvent conduire le peuple à se révolter, raison pour laquelle, Nalova Lyonga appelle Jean Baptise Atemengue à « rétablir la vérité auprès des populations »
Constantin GONNANG, AFRIK INFORM.
