À moins d’un mois de la célébration de la Fête nationale de l’Unité, le ton est donné dans la région du Nord. Ce lundi 22 avril à Garoua, le gouverneur Jean Abate Edi’i a présidé la première réunion préparatoire à l’édition 2025 de la fête du 20 mai.
L’occasion pour lui de rappeler l’importance de cet événement dans le calendrier républicain, à l’heure où le Cameroun se prépare à une échéance électorale majeure : l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Dès l’entame des travaux, le gouverneur n’a pas mâché ses mots : « Le 20 mai n’est pas une blague. C’est un moment d’exaltation et de célébration du patriotisme », a-t-il martelé devant les représentants des administrations, des établissements scolaires, des partis politiques et des forces de sécurité.
Dans son discours, il a insisté sur le caractère laïc de l’État, en interdisant tout signe religieux ostentatoire lors des festivités. L’accent a également été mis sur le défilé, considéré comme l’un des temps forts de la fête.
Pour Jean Abate Edi’i, l’essence du 20 mai demeure militaire, et le volet civil n’est qu’un complément. Conséquence : des carrés civils réduits et une sélection rigoureuse des participants. Les établissements scolaires ne pourront présenter que des échantillons d’élèves, exclusivement du premier cycle jusqu’en classe de 4e. « C’est la période de préparation aux examens, il faudra laisser les élèves en classe d’examen réviser leurs leçons », a-t-il conseillé.
Quant aux étudiants des universités et aux élèves des centres de formation professionnelle, leur participation au défilé reste obligatoire. Sur le plan politique, seuls les partis représentés au Parlement seront autorisés à défiler. « Pas de place au tout-venant », a-t-il averti, en excluant de fait les formations non représentées dans les deux chambres.
Pour ce qui est de la durée, les festivités du 20 mai devront se tenir en deux heures chrono : 45 minutes pour les forces de défense et de sécurité, et une heure vingt-cinq pour les civils.
Au-delà du traditionnel défilé, le gouverneur a exhorté les responsables des différents secteurs à s’investir pleinement dans les autres articulations prévues : marches sportives, conférences-débats sur l’unité nationale et le vivre-ensemble, kermesses…
Autant d’activités qui viendront enrichir cette célébration dans un contexte politique chargé, où l’unité nationale pourrait devenir un enjeu central du discours électoral.
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️