Le président Paul Biya, invisible depuis son voyage en Chine le 8 septembre 2024, a manqué plusieurs rendez-vous diplomatiques majeurs.
Malgré des engagements initiaux, il n’a pas participé à l’Assemblée générale des Nations unies, au sommet de la Francophonie ni à une rencontre en Allemagne, où il a été représenté à chaque fois par des proches collaborateurs.
Cette longue absence a alimenté des rumeurs persistantes sur une possible hospitalisation pour une maladie grave. Des spéculations ont même atteint un point critique lorsqu’un média américain a annoncé la mort du président, forçant le ministre de la Communication, René Sadi, et le Directeur du Cabinet Civil Samuel Ayolo à démentir formellement cette information.
En parallèle, le ministre de l’Administration territoriale a interdit aux médias d’aborder publiquement l’état de santé du président, une décision qui a provoqué l’indignation de plusieurs figures politiques et de directeurs de presse. Abel Elimbi Lobé, homme politique, a réagi à cette situation sur Info TV en déclarant : « Paul Biya est malade, parce qu’à 91 ans on est malade. Je ne connais pas un homme de cet âge en parfaite santé. » Par ailleurs, une initiative de prière pour la paix et pour le président Biya, prévue pour le jeudi 17 octobre au Palais des Sports de Yaoundé, a été annoncée par le ministre Henri Eyebe Ayissi.
Cependant, dans un communiqué publié ce 14 octobre, cette cérémonie a été reportée à une date ultérieure, sous prétexte que celle-ci aurait lieu après le retour du président au Cameroun. Cette décision alimente désormais des spéculations : le ministre a-t-il agi sous pression pour repousser cet événement ? La réponse pourrait se dévoiler avec le temps.
Entre l’assurance des autorités, qui maintiennent que Paul Biya est bien en Suisse à vaquer à ses occupations, et les contradictions autour de son état de santé, les questions demeurent. Ce silence prolongé du président reste un sujet de préoccupation majeure pour le peuple camerounais.
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Nakata Tomwooh
