L’ambiance post-électorale s’envenime à Bafoussam. Le candidat Issa Tchiroma Bakary, représentant de l’Union des Populations du Cameroun (UPC2025), a publié ce mercredi un message alarmant, dénonçant la séquestration de sa représentante régionale du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) — son parti — au Palais de Justice de la ville.
Selon le communiqué, la militante serait retenue depuis deux jours et soumise à des pressions pour signer un procès-verbal falsifié, proclamant la victoire de Paul Biya dans la région de l’Ouest. Une situation que le candidat qualifie de “crime contre la vérité des urnes”, affirmant que ses propres résultats internes le donnent vainqueur avec plus de 80 % des voix à Bafoussam.
“Face à son refus de trahir votre confiance et de cautionner ce vol manifeste, elle subit des pressions, intimidations et privations de liberté”, a déclaré Issa Tchiroma Bakary dans un ton grave, appelant les observateurs nationaux et internationaux à “se rendre immédiatement sur place” pour constater les faits.
Le leader du FSNC a également interpellé la presse : “Les journalistes doivent venir témoigner de ce qui se passe en direct au Palais de Justice de Bafoussam.” Tout en réaffirmant sa détermination, il a lancé un appel à la mobilisation citoyenne : “Ce qui se joue aujourd’hui n’est pas seulement le destin d’un candidat, mais celui de toute une Nation qui aspire à la justice, à la vérité et au changement.”
Sa déclaration se conclut sur un ton de défi : “Je ne reculerai pas. Ensemble, nous protégerons la victoire du peuple contre toute tentative de confiscation.”
Dans un contexte électoral déjà tendu, ces accusations viennent raviver les inquiétudes sur la transparence du scrutin et le climat post-électoral. Le Palais de Justice de Bafoussam, au cœur de cette affaire, pourrait devenir dans les heures à venir un symbole d’une confrontation plus large entre vérité électorale et pouvoir établi.
En savoir plus sur Afrik-Inform
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
