Depuis une trentaine de jours, le Président de la République, son excellence Paul Biya est absent du Cameroun, une absence constatée et analysée par tous et par chacun selon son bon vouloir et selon les informations à portée de mains.
Parmi les acteurs de cette esbroufe, se trouvent en première place les médias et les réseaux sociaux qui au fil des jours intoxiquent l’opinion nationale et internationale avec des nouvelles non fondées.
La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase ce jour c’est l’annonce du décès du Président Biya par une chaîne étrangère sans aucune preuve et loin de tout respect du procédé journalistique en la matière.
Face à ces dérives de plus en plus constantes, le Ministre du Travail et de la sécurité sociale Grégoire Owona n’a pas pu se contenir plus longtemps ; il a dans un post annoncer que ceux « qui tentent par divers moyens de tromper l’opinion en annonçant le décès du Chef de l’état payeront le prix fort suite à ce grossier mensonge ». Pour le ministre, ceux-ci n’ont « aucune conscience humaine ». Il chute en demandant aux « institutions appropriées de sévir face à ces imposteurs d’où qu’ils viennent et quelque soit le lieu d’où ils émettent ».
Le Ministre Grégoire Owona n’est pas le seul à avoir dénoncer ces attitudes jugées « irrévérencieuses » par certains. Dans une « mise au point » le Ministre des enseignements supérieurs et cadre du comité central du RDPC Jacques Fame Ndongo a remis les pendules à l’heure.
Il a d’entame de jeu réprouver qu’une « Chaine de Télévision étrangère a annoncé ce jour le décès du Chef de l’état », une nouvelle « dénouée de tout fondement » selon le Minsup.
Dans la suite de son propos, Jacque Fame Ndongo déclare que « ce stratagème fantasmagorique ne doit pas ébranler la maturité politique, la lucidité et le patriotisme des Camerounais et des amis de note cher et beau pays » .
Des leçons de journalisme
Que cette nouvelle soit rependue sur les réseaux sociaux par ceux qui pratiquent le journalisme citoyen est une chose mais qu’elle soit rependue par des journalistes qui ont appris cette science et sa méthode en est une autre. C’est donc de bon ton que le Ministre a renseigné sur les éléments fondamentaux à savoir sur la pratique journalistique « le journalisme Universel s’appuie sur des faits et non sur des élucubrations ou des nouvelles dolosives, il obéit strictement à la démarche inhérente aux sciences expérimentales (Observation, hypothèse, vérification, loi) sanctuarisée par Gaston Bachelard car le journalisme est un art, une technique et une science », conclut-il.
Au regard des hautes fonctions qu’exercent le Président Biya et vu le symbole national qu’il incarne, il est crucial que les uns et les autres traitent toutes informations relatives à sa personne avec beaucoup de partialité et de tact, ceci pour éviter toute confusion pouvant créer une sorte de fumée noire au sein de l’opinion.
Constantin GONNANG, AFRIK INFORM
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