Cameroun| Les propositions de l’Association des Régies Publicitaires du Cameroun au sujet de la Redevance d’exploitation annuelle de 2% des régies publicitaires.

Mr Aristide Bounah était la voix des sans voix au pupitre de la vérité. Le président des régisseurs en publicité du Cameroun et Directeur Général de la régie publicitaire CTEC SARL a exprimé avec l’aisance qui le caractérise et l’éloquence dont il a toujours su faire preuve du mécontentement de l’association des Régies publicitaires du Cameroun, association qu’il dirige de main de fer tout en veillant à ce que les hommes et femmes qui l’incarnent ne soient pas dépossédés de leurs droits .

En effet, la nouvelle loi de finances impose le paiement de 2% sur le chiffre d’affaire des régies publicitaires et agences conseilles, au Ministère de la communication, ceci au titre de la « redevance d’exploitation annuelle de leur agrément » . Un texte de loi voté en décembre 2023 et dont la circulaire du Mincom a fait l’objet d’une grande publicité en juin 2024 à travers le Directeur des Médias Privé Monsieur Kankak Kisito.

L’ARPC, sous invitation de Monsieur Gabriel Koueni , le président de l’organisation Nationale des Agences de la publicité ( L’ONAPUB ) à une réunion de concertation des acteurs au Gecam ce 17 octobre a relevé des incompréhensions qui seront portées aux autorités .C’était une réunion décisive qui a eu pour cadre le Gecam de Bonanjo dans la ville de Douala.

L’ARPC a souligné d’entame de jeu la non rétroactivité de la loi , pour eux « On ne peut pas , alors que la loi est en vigueur depuis Décembre 2023 , leur imposer 2% de leur chiffre d’affaires de janvier 2023 à Décembre 2023 » ,mentionne Aristide Bounah, qui rappelle aussi que « la loi prévoit que le paiement de 2% doit s’appliquer sur le chiffre d’affaires de l’année en cours qui n’est pas encore achevé » .

Les mairies au banc des accusés.

Les préoccupations de l’association des régies publicitaires sont multiples … Elle regrette aussi entre autres que « l’application de cette nouvelle redevance d’exploitation repose sur des chiffres gonflés par des redevances publicitaires , exigés illégalement par certaines mairies » dénonce farouchement le président de L’ARPC , pour lui , on demande aux régisseurs de payer 2% sur un chiffre d’affaires comprenant des charges « superflues et non fondées » exigées et perçues de force par les collectivités territoriales décentralisées ( CTD ) .

L’ARPC plaide pour un retour à la normale.

À la fin de sa prise de parole, le président de l’Association des Régies Publicitaires du Cameroun a salué l’initiative de l’ONAPUB, qui a associé le Gecam pour qu’un plaidoyer soit porté par lui afin de « solliciter les ministres de la Communication et des Finances pour parvenir à un paiement juste sur les revenues réels , tout en invitant les CTD à se contenter des taxes codifiés soit ( 1% du permis d’implanter, 3% du droit des timbres reçus du feicom et la location des espaces aménagés)»

Comme il aime si bien le dire « L’avenir de la publicité c’est maintenant » , il faut donc travailler main dans la main dans le respect absolu des textes en vigueur pour que la publicité au Cameroun soit plus qu’un leurre mais un élément clé, vital et indispensable générateur de richesse et développement de la société.

Constantin GONNANG, Afrik Inform ☑️

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