La nomination de Madame Monique OULI NDONGO, militante de longue date du RDPC et ancienne sénatrice, au Conseil Constitutionnel par le Président Paul Biya, suscite une vive réaction de la part de l’opposition, à quelques mois de l’élection présidentielle prévue en octobre.
Dans une déclaration publiée ce 9 avril, Maurice Kamto, Président national du MRC, principal parti d’opposition et candidat à l’élection présidentielle au nom de la coalition MRC-APC, dénonce une « manœuvre illégale » qui conforte, selon lui, le caractère « monopartisant » du Conseil Constitutionnel. Il y voit un signal inquiétant d’un nouveau « hold-up électoral » en préparation.
Cette nomination intervient dans un contexte de forte tension politique, marqué par une récente décision controversée du Conseil Constitutionnel, déclarant son incompétence sur la question de l’application de l’article 80 du Code électoral relatif à la publication de la liste électorale nationale.
Kamto rappelle également que le Président du Conseil Constitutionnel est lui-même visé par des accusations de participation à une réunion partisane, au cours de laquelle un soutien explicite à une nouvelle candidature du Président sortant a été e
Il dénonce le non-respect de l’article 7 (4) de la Constitution, qui interdit au Président de la République d’exercer simultanément les fonctions de chef d’État et de dirigeant de parti.Pour le leader du MRC, cette nomination symbolise un manque flagrant de sérénité et révèle une « panique » dans les cercles du pouvoir.
Il appelle les Camerounais à une vigilance renforcée et à une mobilisation massive pour faire barrage à une répétition des irrégularités qui ont entaché, selon lui, l’élection présidentielle de 2018, une élection dont les résultats avaient été fortement contestés et au cours de laquelle le taux officiel de suffrages valablement exprimés avait dépassé les 100%.«Le peuple camerounais doit préparer une réponse appropriée», conclut Kamto, laissant entendre que cette élection ne se jouera pas seulement dans les urnes, mais également dans la détermination citoyenne à défendre la vérité des urnes.
Cette prise de position marque le ton d’une campagne électorale qui s’annonce tendue et déterminante pour l’avenir politique du Cameroun.
Nakata Tomwooh pour Afrik-inform ✅