Il y’a quelques mois de cela , la Cour Pénale Internationale a émis le vœu de partir de la Côte d’ivoire, une décision qui avait été prise dans le cadre de son budget prévisionnel 2025 . Cette décision semblait pourtant conforter le gouvernement Ivoirien qui avait d’ailleurs exprimé son satisfecit par le biais du porte-parole de la nation « Si le bureau de la CPI estime qu’il a fini sa mission ici et qu’il doit fermer , nous ne pouvons que nous en réjouir » ,avait alors affirmé Amadou Coulibaly.
La Côte d’Ivoire s’était réjouie très tôt car elle aura encore la Cour Pénale Internationale dans ses pattes car dans une note , le procureur adjoint de la CPI , Mandiaye Niang , assure que les enquêtes sur les crimes commis en Côte d’Ivoire suite aux réclamations post électorales perpétrées entre décembre 2010 et fin mai 2011 sont toujours en cours. De ce fait , il faut « relancer la coopération » .
Le mot est dit … « relancer la coopération » , pour la CPI , c’est une nécessité « Nous envisageons de reprendre la langue avec les autorités pour voir dans quelle mesure nous pouvons rendre encore plus fluide cette coopération » , dit Mandiaye Niang qui compte se rendre en Côte d’Ivoire dans les prochaines semaines.Tout confiant, il garantit qu’il aura « toujours accès au territoire Ivoirien ».
Une enquête qui ne se termine pas ….
Ces enquêtes ont démarré en 2016, peu après l’ouverture du procès de l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, à La Haye aux Pays-Bas, où se trouve le siège de la CPI. Même si le procureur n’a pas délimité exactement quelle est la cible de cette nouvelle investigation, on peut avec une certaine mesure affirmer qu’elle vise l’autre camp au conflit, la rébellion des Forces nouvelles de Guillaume Soro, soutien du président Alassane Ouattara à l’époque. Le chef rebelle est ensuite devenu Premier ministre puis président de l’Assemblée nationale.
Devenu l’adversaire du chef de l’État, il a pris l’exil en 2019. Depuis, l’ancien ministre a été condamné par contumace à plusieurs reprises par la justice ivoirienne. Mais côté CPI, ce second volet de l’enquête patine depuis des années. En cause ? La coopération, explique le procureur adjoint. À l’époque des investigations contre Laurent et Simone Gbagbo (l’ex-première dame du pays) et contre Charles Blé Goudé (ministre ivoirien de la Jeunesse au moment des faits), les autorités ivoiriennes « nous avaient beaucoup aidé », rappelle le magistrat sénégalais.
Le bureau du procureur avait ouvert le premier volet de son dossier Côte d’Ivoire quelques semaines après la fin des violences qui ont secoué le pays entre décembre 2010 et mai 2011. Inculpés pour crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été acquittés en janvier 2019. Suite à la relaxe des deux hommes, le procureur avait retiré le mandat d’arrêt émis contre Simone Gbagbo.
Cette dernière a été condamnée à 20 ans de prison par un tribunal d’Abidjan, pour atteinte à la sécurité de l’État, mais a finalement été amnistiée en 2018. « Nous sommes astreints à une certaine rigueur », dit Mandiaye Niang. Les juges attendent des preuves solides, et avec l’affaire Gbagbo, le bureau du procureur a déjà essuyé un échec cuisant.
Cette nouvelle enquête permettra définitivement de clore le sujet sur la crise qu’a eu lieu en 2010/2011 en Côte d’Ivoire… La CPI souhaiterait pour sa part terminer avec ce dossier au courant de l’année 2025 .
Constantin GONNANG avec RFI pour Afrik Inform ☑️
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