Le président Français a réuni, à l’Élysée, les chefs des partis politiques, à l’exception du Rassemblement National (RN) et de La France Insoumise (LFI). L’objectif de cette rencontre était de poser les bases de la nomination d’un nouveau Premier ministre. Le président a indiqué qu’il annoncerait son choix “dans les 48 heures”, selon les participants.
Les discussions sur la censure et le 49.3
Lors de cette réunion de plus de deux heures et demie, Macron a affirmé sa volonté de ne pas dissoudre l’Assemblée nationale d’ici 2027. Le président a précisé que le futur Premier ministre aurait à discuter “du fond” avec les partis avant de nommer un gouvernement. Pour Olivier Faure, le leader du Parti socialiste, des avancées ont été faites, notamment concernant l’éventualité d’un renoncement simultané au 49.3 et à la censure parlementaire.
François Bayrou, président du MoDem, a qualifié la rencontre de “positive de manière inespérée”, évoquant un “climat très constructif” et une “coopération démocratique”, tout en mettant en pause les sujets délicats tels que les retraites et l’immigration.
Les choix pour Matignon
Les partis présents se sont montrés partagés sur le choix du futur Premier ministre. Certains ont exclu l’idée d’un “gouvernement d’union nationale”, mais ont envisagé la possibilité d’un “accord de non-censure”. Le camp présidentiel semble pencher pour un Premier ministre du bloc central, avec François Bayrou en tête des prétendantes, bien que sa nomination suscite des tensions à gauche, mais aussi au sein de la droite. D’autres noms circulent, comme ceux de Sébastien Lecornu, Catherine Vautrin ou François Baroin, qui seraient également des options.
La gauche divisée et l’opposition du RN
Au sein de la gauche, la réunion a accentué les divisions. Les Insoumis, qui avaient refusé un tête-à-tête avec le président, n’étaient pas présents. Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, a insisté sur la nécessité de trouver une solution pour une “sortie de crise”. Cependant, Jean-Luc Mélenchon a averti que toute gouvernance sans le soutien des Insoumis serait vouée à l’échec.
De son côté, le RN s’est réjoui de son absence à la réunion, estimant que Macron lui attribue “la médaille de l’opposition” et dénonçant un “partage de postes” entre les autres partis. En attendant la nomination du nouveau Premier ministre, Michel Barnier présidera mercredi matin un Conseil des ministres pour présenter un projet de “loi spéciale” concernant le budget. Ce texte sera examiné lundi à l’Assemblée nationale, dans l’attente d’un budget pour 2025.
Constantin GONNANG, Afrik Inform ☑️