Sur le banc des prévenus, Marine Le Pen encaisse les coups. à la fin de cette journée de mercredi, entièrement consacrée aux réquisitions du parquet dans ce procès des assistants parlementaires des eurodéputés FN/RN, il ne devait plus rester grand-chose de son stylo, sans cesse mâchouillé avec nervosité. La démonstration des procureurs, méthodique, très documentée et dense, pendant plus de huit heures, apparaît comme un supplice.
Câest peu avant 20 heures que le couperet a fini par tomber, avec des peines dâinéligibilité requises contre tous les prévenus. Marine Le Pen, poursuivie pour détournement de fonds et complicité de ce même délit (en raison de son rôle dâorganisation possiblement central), est sans surprise la plus sévèrement servie : cinq ans de prison dont trois fermes, 300 000 dâamende et cinq ans dâinéligibilité ont été requis contre la patronne du Rassemblement national.
Cette peine doit être assortie de lâexécution provisoire ( elle sâapplique dès la condamnation, y compris si Marine le Pen fait appel). Mais ce nâest pas tout, la justice a également demandé à Marine le Pen de payer une amende de 300.000 euros ainsi que des peines dâinéligibilité à lâencontre de tous les prévenus modulées en fonction des responsabilités.
La triple candidate à la présidentielle dénonce un acharnement.
Ce qui lâinquiète le plus câest bien les échéances présidentielles à venir, elle craint dâêtre inéligible « leur seul objectif est de mâempêcher dâêtre là candidate de mon camp à la présidentielle de 2027 , il faut être sourd et aveugle pour ne pas le voir » déclare-t-elle avant dâajouter quâelle est victime dâun « acharnement » .
Constantin GONNANG, Afrik Inform âï¸
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