Le lundi 9 décembre, des membres de la diaspora bissau-guinéenne en France ont déposé une plainte contre l’ambassade de Guinée-Bissau à Paris, après avoir été agressés par la garde présidentielle lors de la visite du président Umaro Sissoco Embalo à Paris.
L’incident a eu lieu lors d’une rencontre organisée le dimanche 8 décembre dans une salle du 3e arrondissement de la capitale française, où le président rencontrait des membres de la diaspora.L’agression a éclaté après qu’un opposant au régime, Francisco Graça, ait pris la parole. Selon ses témoignages, l’un de ses collègues a été violemment frappé après que le président Embalo a refusé de lui serrer la main, l’accusant de l’insulter sur les réseaux sociaux.
L’homme a été tabassé devant le président et emmené dans une autre salle, où il a été brutalement agressé, au point de ne plus pouvoir respirer ni se tenir debout. Cet événement survient alors qu’Umaro Sissoco Embalo a été reçu à l’Élysée par le président français Emmanuel Macron le lendemain, lundi 9 décembre, pour un déjeuner de travail.
Francisco Graça a dénoncé l’impunité du président bissau-guinéen, soulignant que cette agression s’était produite dans une salle louée par l’ambassade, sans témoin. Il interroge également la position de la France vis-à-vis de ces violences.
À ce jour, les autorités bissau-guinéennes n’ont pas réagi à la plainte déposée en France contre l’ambassade et contre le garde du corps du président, Iaia Camara, considéré comme l’un des principaux responsables de l’agression.
Constantin GONNANG, Afrik Inform ☑️