Mauritanie: la campagne présidentielle démarre officiellement pour les sept candidats en lice.

La Mauritanie entre dans une période remarquable de son histoire politique avec le lancement officiel de la campagne présidentielle pour l’élection du 29 juin prochain. À partir de minuit dans la nuit de jeudi à vendredi, sept candidats, dont l’actuel président Mohamed Ould Ghazouani, se lancent dans une course effrénée pour convaincre les électeurs de les choisir comme leader du pays.

Cette élection revêt une importance particulière alors que l’ombre des dernières législatives, municipales et régionales de mai 2023 plane encore sur le pays. Lors de ce scrutin, le parti du président Ghazouani a obtenu une victoire écrasante, suscitant des contestations de la part de plusieurs formations politiques. L’annonce de ces résultats avait provoqué des remous et des accusations de fraude électorale, jetant ainsi un voile de suspicion sur la légitimité du processus électoral.

Dans ce contexte tendu, la Commission électorale a pour mission cruciale d’assurer le bon déroulement du scrutin et de garantir sa transparence. L’objectif est clair : organiser des élections libres et équitables dans un climat de sérénité, permettant ainsi aux Mauritaniens de choisir leur dirigeant en toute confiance et en toute légitimité.

Cependant, les défis sont nombreux. Outre la nécessité de surmonter les tensions politiques persistantes, la Commission électorale doit faire face à des enjeux logistiques et sécuritaires considérables dans un pays marqué par des divisions socio-ethniques et des menaces terroristes.

Le défi pour les candidats est également de taille. Ils doivent non seulement présenter des programmes convaincants et des visions claires pour l’avenir du pays, mais aussi s’engager à respecter les principes démocratiques et à œuvrer pour l’unité nationale et le progrès de la Mauritanie.

La campagne présidentielle en Mauritanie s’annonce donc comme une période décisive, où les enjeux politiques, sociaux et économiques se mêlent dans un climat de méfiance et d’incertitude. L’issue de cette élection déterminera non seulement le destin du pays pour les années à venir, mais aussi sa crédibilité sur la scène internationale.

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