Lâex-directrice de cabinet de feu Omar Bongo, aujourdâhui âgée de 68 ans, a été mise en examen en France en janvier 2025 pour des soupçons de blanchiment dâargent. Son avocate dénonce un acharnement judiciaire.
La justice française a décidé de mettre en examen Pascaline Bongo Ondimba, sÅur de lâex-président gabonais Ali Bongo et fille du défunt président Omar Bongo. Lâinformation, restée confidentielle jusquâici, remonte à janvier 2025.
Elle concerne des soupçons de blanchiment de corruption dâagent public étranger, dans le cadre dâune enquête portant sur des mouvements de fonds entre le Gabon et une société basée à Hong Kong.
Les faits incriminés remonteraient aux années 2000, époque à laquelle Pascaline Bongo exerçait en tant que directrice de cabinet de son père à la présidence gabonaise. Dâaprès des sources proches du dossier, les éléments à charge proviendraient de documents saisis lors dâune perquisition effectuée en 2015, mais les contours précis de lâaffaire restent flous.
Une procédure « confuse et lacunaire »
Aux côtés de Pascaline Bongo, un autre nom apparaît : celui de Jean-François Meyer, avocat français et ancien conseil dâOmar Bongo, lui aussi mis en examen dans le même dossier. Selon les premiers éléments, cette procédure serait distincte de celle dite des âbiens mal acquisâ, qui vise plusieurs familles dirigeantes dâAfrique centrale.
Pour Maître Corinne Dreyfus-Schmidt, avocate de Pascaline Bongo, ce nouveau rebondissement sâinscrit dans une logique dâacharnement judiciaire : « à partir du moment où on voit le nom de Bongo, on voit rouge », déclare-t-elle. « Cette mise en examen est un non-événement. Lâaffaire a été ouverte en juillet 2015, et pendant dix ans, rien ne sâest passé».
Lâavocate conteste fermement les fondements de la procédure : « On met ma cliente en examen dix ans plus tard, sans date précise des faits, avec une histoire de société à Hong Kong et sans élément matériel solide. Le dossier est extrêmement confus».
Une mise en examen contestée
Convaincue de lâabsence de preuves tangibles, Me Dreyfus-Schmidt a saisi la chambre de lâinstruction pour demander lâannulation de la mesure. Elle espère une issue favorable, comme en 2024, lorsque Pascaline Bongo avait été relaxée à lâissue dâun procès pour corruption passive dâagent public étranger, décision aujourdâhui contestée par le parquet national financier.
« Je suis assez sereine. Nous avons déjà connu une affaire similaire où la relaxe a été prononcée. On attend maintenant dâêtre convoqué pour défendre notre position », conclut lâavocate.
Par Constantin GONNANG pour Afrik inform âï¸
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