Ce vendredi 21 mars, à Windhoek, la capitale, elle a prêté serment sous les yeux de plusieurs dirigeants africains, dont les présidents d’Afrique du Sud, d’Angola et de Tanzanie, venus assister à cet événement marquant.
C’est sous les acclamations et les chants de joie que « NNN », comme l’appellent ses partisans, a pris officiellement ses fonctions. Mais fidèle à son style, elle a rapidement demandé au public de cesser les applaudissements pour rendre hommage aux figures féminines qui l’ont précédée sur le continent.« Ellen Johnson Sirleaf, Samia Suluhu Hassan… Elles ont pavé la voie. Aujourd’hui, je marche dans leurs pas », a-t-elle déclaré.
Elle a également salué la mémoire des pères fondateurs de la Namibie, notamment Sam Nujoma, décédé récemment, et Hage Geingob, son prédécesseur disparu l’an dernier.
Un mandat placé sous le signe du changement
« Une nouvelle ère commence pour notre nation », a lancé Netumbo Nandi-Ndaitwah, reprenant une phrase de son prédécesseur Nangolo Mbumba.
Pour incarner ce renouveau, elle a annoncé ses priorités : unir la nation en dépassant les clivages politiques, créer des emplois pour relancer l’économie, renforcer le système éducatif et lutter contre la corruption, un fléau qui mine le développement du pays.
Dans un geste fort, elle a tendu la main à l’opposition, affirmant : « Je serai la présidente de tous les Namibiens, quelle que soit leur appartenance politique».
Un message puissant pour les femmes africaines
Face aux critiques qui attribuent son élection à son genre, elle a rétorqué avec fermeté : « Je n’ai pas été élue parce que je suis une femme, mais parce que j’en suis capable».
Un signal fort pour toutes les femmes d’Afrique, invitées à suivre son exemple et à investir les sphères du pouvoir. Un tournant qui dépasse les frontières namibiennes et résonne dans toute l’Afrique australe.
Constantin GONNANG, Afrik inform ☑️