Dans une déclaration solennelle, le président par intérim du MRC, Mamadou Mota, a annoncé que le parti ne donnera aucune consigne de vote pour l’élection du 12 octobre si une coalition claire et effective n’est pas scellée entre les principaux challengers de l’opposition. Fidèle à ses principes, le MRC refuse de « livrer ses militants à l’improvisation » et appelle à la responsabilité face aux enjeux historiques du scrutin.
À moins de trois semaines de la présidentielle du 12 octobre 2025, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) clarifie sa position. Dans une déclaration rendue publique ce 23 septembre à Yaoundé, son président par intérim, Mamadou Mota, a réaffirmé que le parti ne donnera aucune consigne de vote tant qu’aucune coalition formelle entre les deux principaux candidats de l’opposition — B.B.M et I.T.B — n’aura été conclue.
« Le MRC, fidèle à ses principes, a décidé de ne donner aucune consigne de vote aux élections à venir, sauf si une coalition formelle et effective entre les deux forces politiques est clairement établie », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que l’engagement des militants ne saurait être une « marchandise » à disposition de calculs improvisés.
Le leader par intérim a souligné que le parti reste conscient de ses propres forces et entend rester ferme sur ses valeurs. « L’histoire nous a appris que l’improvisation et le manque de préparation mènent souvent à l’échec », a-t-il rappelé, appelant ses militants et sympathisants à la retenue.
Citant Karl Marx et Kant, Mamadou Mota a voulu donner une profondeur philosophique à la ligne choisie : ne pas se laisser guider par « des egos surdimensionnés » ou des « incompréhensions » mais par une stratégie de transformation durable.
La décision, qualifiée de « ferme et sans appel », a été adoptée par le Conseil national du MRC, et ne pourra être réexaminée que par une nouvelle consultation interne. Ainsi, sauf retournement de dernière minute, le parti de Maurice Kamto restera neutre dans ce scrutin décisif, à moins que les leaders de l’opposition parviennent à sceller une union historique.
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