« C’est un texte dépassé » a affirmé Félix Tshisekedi, le Président de la RDC à Kisangani mercredi soir lors d’un déplacement. Dans la même logique, le président a annoncé l’ouverture des travaux en vue d’une modification complète de la constitution du pays.
Alors que le Président de la République a déjà fait cette annonce en grande pompe, sa porte parole Tina Salama éclaircit certains points d’ombres quant à la méthode qui sera utilisée pour arriver à ces fins « Le président signera une ordonnance qui définira les missions, l’objet et l’ampleur de cette révision constitutionnelle ainsi que la composition de la commission qui planchera en 2025 sur le projet ».
« Félix Tshisekedi n’a pas intérêt à vouloir s’éterniser au pouvoir » .
C’est la préoccupation majeure de l’opposition, ils voient en cette décision une façon pour le chef de l’État de revoir l’article 220 sur la limitation de mandats qui j’usqu’ici prévoit qu’un « président Congolais ne peut pas effectuer plus de deux mandats de cinq ans ».
Pour Prince Epenge, porte parole de la plateforme d’opposition Lamuka, il y’a des préoccupations bien plus importantes que celle là « En dépit de la guerre d’agression qui déchire l’Est de notre pays, de l’extrême pauvreté qui étouffe de millions de Congolais, du Chômage de masse et des détournements de millions , M. Tshisekedi fait du changement de la constitution sa priorité au détriment de vraies questions prioritaires auxquelles ils faut donner solution.. le peuple avait dit Non à la modification ou au changement de la Constitution sous Joseph Kabila, le peuple est prêt à dire Non sous Félix Tshisekedi » s’est t’il exprimé chez nos confrères de France 24.
L’UDPS dit « Oui » .
S’il existe des contestataires à cette décision, il y’a également ceux qui soutiennent mordicus ce projet . Pour le parti du Président, réviser la constitution est une « bonne chose » . Le député Eteni Longondo trouvé pour sa part que le texte actuel ne garantit pas la souveraineté du pays « La constitution était écrite en période de guerre, pendant que la nation Congolaise était plus ou moins faible et qu’il fallait qu’elle accepte certaines choses. Maintenant, nous pensons que nous sommes devenus forts et que nous devons écrire une constitution qui donne aux Congolais la souveraineté de sa terre » s’est t’il exprimé au micro de France 24.
L’heure est donc à la réflexion dans le pays quant à la révision de la constitution. Dans le contexte actuel de conflit dans lequel se trouve le pays en ce moment, il est nécessaire de s’asseoir et de trouver en commun accord ce qui serait convenable de faire afin d’éviter un nouveau sujet qui sera source d’une nouvelle guéguerre.
Constantin GONNANG, Afrik Inform ☑️