Cameroun | Sondage présidentiel 2025 : Issa Tchiroma Bakary favori avec 61 % des intentions de vote.

Selon une enquête menée du 2 au 6 octobre 2025 par la plateforme English Cameroon for a United Cameroon, Issa Tchiroma Bakary serait en tête de la course présidentielle avec 61,31 % des voix, loin devant Cabral Libii (15,87 %) et Paul Biya (15,33 %). Le sondage, fondé sur 656 votes pondérés, prédit une victoire historique du candidat du FSNC, présenté comme le premier à pouvoir accéder à la présidence par la seule volonté du peuple camerounais.

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Sondage d’opinion : M. Issa Tchiroma Bakary sera le troisième président et le premier président à accéder au pouvoir par la volonté du peuple souverain du Cameroun.

Chers frères et sœurs,

Nous remercions Dieu Tout-Puissant, parfait en sagesse, en amour et en miséricorde. Il est le souverain de l’univers et il nous a dotés d’une conscience. Par cette conscience, il exprime sa souveraineté dans nos sociétés, nous permettant de réfléchir à la justice et à l’équité. Dieu est juste et désire que nous participions à cette nature. Grâce à la démocratie constitutionnelle, nous avons l’opportunité et le devoir de nous gouverner avec gratitude. Le Cameroun est notre pays ; Dieu nous a bénis avec ce beau pays. Le dimanche 12 octobre, nous aurons l’occasion de témoigner de l’état de notre pays et d’exprimer nos espoirs pour l’avenir. C’est un sujet de réflexion auquel nous réfléchissons et une série de sondages d’opinion nous montre la convergence de nos opinions sur la question du prochain président du Cameroun.

Nous vous présentons les résultats de notre sondage relatif à l’élection présidentielle, réalisé du 2 au 6 octobre 2025. Ce sondage, basé sur 656 votes, a été pondéré en fonction de la répartition démographique régionale et de l’affiliation politique. Il s’avère que si l’élection présidentielle avait lieu aujourd’hui, M. Issa Tchiroma Bakary l’emporterait avec 61,31 % des voix. MM. Cabral Libii et Paul Biya sont quasiment ex-aequo en deuxième position, M. Libii légèrement devant avec 15,87 % et M. Biya le suivant de près avec 15,33 %, dans la marge d’erreur. Nous rappelons à nos lecteurs que notre modèle de pondération est conçu pour favoriser légèrement le candidat du RDPC dans l’estimation de la proportion de l’électorat qui lui est attribuée. Nous procédons ainsi afin de ne pas garantir une estimation prudente de la force de l’opposition principale. Un résultat inattendu de ce sondage est le déplacement de M. Bello Bouba Maigari à la septième place, loin derrière M. Akere Muna, qui a suspendu sa campagne en faveur de M. Bello Bouba Maigari. Cette évolution négative conforte l’appel récent des jeunes camarades de M. Bello à soutenir le candidat tête de liste, M. Issa Tchiroma Bakary.

Nous présentons d’abord des informations complémentaires sur le sondage, puis les résultats détaillés. Nous concluons par quelques observations sur l’élection et son importance historique pour le peuple camerounais.

1. Analyse des données du sondage

 

1.1. Nous rappelons à nos lecteurs qu’un sondage d’opinion n’est pas une élection. Cependant, grâce à un échantillon diversifié et à seulement 12 options, nous pouvons obtenir une bonne image de la situation politique réelle à partir de quelques centaines de votes aléatoires, toutes les régions étant adéquatement représentées.

1.2. Sur les 656 participants au sondage, 94,2 % vivent au Cameroun. En moyenne, 79,9 % des participants au sondage sont inscrits et prévoient de voter, 5 % sont inscrits mais ne sont pas sûrs de voter, 6,4 % sont inscrits mais ne prévoient pas de voter, tandis que 8,7 % ne sont pas inscrits et ne voteront donc pas. Comme indiqué précédemment, il ne s’agit que d’une représentation partielle de la proportion réelle d’électeurs non inscrits dans la population ou d’électeurs inscrits qui ne prévoient pas de voter. On peut dire que les participants au sondage sont majoritairement des électeurs inscrits enthousiastes qui souhaitent accomplir leur devoir civique le 12 octobre 2025. Comme par le passé, les données brutes représentent un suréchantillonnage modéré de certaines régions et un sous-échantillonnage d’autres, par rapport à leurs proportions démographiques, ce qui nécessite une pondération appropriée.

1.3. Afin de refléter fidèlement la structure de l’électorat, la moyenne pondérée de chaque candidat a été calculée en supposant la répartition démographique suivante, estimée à partir du recensement de 2005 :
Extrême-Nord : 18 % ; Nord : 11 % ; Adamaoua : 5 % ; Centre : 18 % ; Sud : 4 % ; Est : 4 % ; Littoral : 15 % ; Ouest : 9 % ; Nord-Ouest : 9 % ; et Sud-Ouest : 7 %. Il est à noter que le taux de participation réel le jour du scrutin peut modifier les pondérations. Les différences de participation électorale peuvent modifier ces répartitions régionales, les régions du Nord étant plus susceptibles de se mobiliser avec plus d’enthousiasme que les autres.

1.4. À l’instar des analyses précédentes, bien que nous ne sachions pas exactement combien d’électeurs inscrits appartiennent au parti au pouvoir ou à un parti d’opposition, les données suggèrent un suréchantillonnage de l’opposition et un sous-échantillonnage des électeurs indépendants et des militants du RDPC. Ce problème est corrigé en pondérant l’échantillon de telle sorte que les indépendants représentent 60 %, tandis que les militants des partis d’opposition et du parti au pouvoir représentent les 40 % restants. Nous pensons qu’il s’agit d’une estimation généreuse, très avantageuse pour le RDPC, car, comme nous l’avons déjà indiqué, nous ne pensons pas que le nombre total d’adhérents enregistrés au Cameroun dépasse 1 million, soit 12,5 % (tous partis confondus). Cette estimation généreuse de 40 % pour les partis politiques se répartit comme suit : 20 % pour le RDPC et 20 % pour l’opposition dans la plupart des régions, à l’exception du Sud et de l’Est, où la représentation du RDPC est estimée à 30 % et celle de l’opposition à 10 %. Dans le Littoral, la représentation du RDPC est estimée à 10 % maximum, tandis que celle de l’opposition est estimée à 30 %.

La marge d’erreur maximale pour un niveau de confiance de 95 % est de 4 %.

1.5. Les 12 candidats inclus dans le sondage sont ceux qui figureront sur le bulletin de vote :
Caxton Seta Ateki – PAL ; Issa Tchiroma Bakary – FSNC ; Bello Bouba Maigari – PNUD ; Bouha Hagbé Jacques – MCNC ; Paul Biya – RDPC/RDPC ; Hiram Samuel Iyodi – FDC ; Pierre Kwemo – UMS ; Cabral Libii – PCRN ; Serge Matomba – PURS ; Akere Muna – UNIVERS ; Patricia Tomaino Ndam Njoya – CDU ; et Joshua Osih – SDF

2. Résultats du sondage :
Nous fournissons les notes classées et pondérées des candidats. Les atouts régionaux relatifs des trois meilleurs candidats sont présentés pour un meilleur aperçu.

2.1. Sondage élection présidentielle :

Issa Tchiroma Bakary – FSNC : 61,31 ; 2. Cabral Libii – PCRN : 15,87 ; 3. Paul Biya – RDPC/RDPC : 15h33 ; 4.
Joshua Osih – SDF : 2,64 ; 5. Akere Muna – UNIVERS : 1,31 ; 6. Patricia Tomaino Ndam Njoya – CDU : 1,08 ; 7. Bello Bouba Maigari – PNUD : 1,06 ; 8. Hiram Samuel Iyodi – FDC : 0,54 ; 9. Serge Matomba – PURS : 0,44 ; 10. Bouha Hagbé Jacques – MCNC : 0,35 ; 11. Pierre Kwemo – UMS : 0,08 ; 12. Caxton Seta Ateki – PAL : 0,00.

2.2. Atouts régionaux des trois principaux candidats

Issa Tchiroma Bakary – FSNC
Extrême-Nord : 73,47 ; Nord : 64,44 ; Adamaoua : 81,73 ; Centre : 43,50 ; Sud : 37,71 ; Est : 32,17 ; Littoral : 51,36 ; Ouest : 73,19 ; Nord-Ouest : 81,45 ; Sud-Ouest : 66,67 ; moyenne pondérée : 61,31.

Cabral Libii – PCRN
Extrême-Nord : 4,18 ; Nord : 6,67 ; Adamaoua : 4,13 ; Centre : 35,42 ; Sud : 18,86 ; Est : 27,72 ; Littoral : 31,94 ; Ouest : 6,67 ; Nord-Ouest : 4,20 ; Sud-Ouest : 2,40 ; moyenne pondérée : 15,87.

Paul Biya – RDPC/RDPC
Extrême-Nord : 19,45 ; Nord : 2,22 ; Adamaoua : 13,33 ; Centre : 12,40 ; Sud : 34,00 ; Est : 21,00 ; Littoral : 12,22 ; Ouest : 10,87 ; Nord-Ouest : 3,33 ; Sud-Ouest : 16,80 ; moyenne pondérée : 15,33.

3. Commentaires complémentaires sur les résultats

 

3.1. La victoire de M. Issa Tchiroma Bakary est certaine ; il bénéficie d’un avantage indéniable sur les deuxième et troisième candidats.

3.1.1. Dans une course serrée, il dépasse les 50 % dans sept des dix régions, n’étant en difficulté que dans le Centre, le Sud et l’Est. Il pourrait être plus fort que prévu dans la région de l’Est, compte tenu de l’estimation généreuse selon laquelle le RDPC représente 30 % de l’électorat.

3.1.2. Sa force dans le Nord-Ouest est légèrement surestimée en raison du faible taux de participation du RDPC dans cette région. La région de l’Ouest permet de mieux évaluer la force de M. Tchiroma dans le Nord-Ouest. Ses résultats dans cette région semblent avoir été renforcés par la suspension de la campagne de M. Akere Muna, qui avait auparavant obtenu des résultats assez élevés dans les sondages.

3.1.3. Malgré ses bons résultats généraux, sa faiblesse dans les capitales politiques et économiques pourrait constituer un défi pour la défense de sa victoire. Dans les deux régions, il est concurrencé par M. Libii, qui lui arrache un soutien substantiel. Le Littoral, capitale de la résistance au régime français, pourrait se montrer tiède lors de la bataille finale de libération. La campagne de M. Tchiroma a du pain sur la planche et il lui faudra aller au-delà de l’accueil enthousiaste qu’il a reçu dans ces régions et s’assurer qu’une campagne porte-à-porte consolidera son avance.

3.2. M. Cabral Libii continue de représenter un défi pour Tchiroma et Biya dans le Centre, le Sud et l’Est.

3.2.1. La base électorale de M. Libii est composée d’un mélange d’opposants de principe et d’électeurs transfuges du RDPC. MM. Tchiroma et Biya doivent traiter leurs sympathisants avec une extrême prudence dans leur tentative de les rallier à leur cause. Libii peut être considéré comme un avantage et un désavantage équilibrés pour chacun des deux candidats. Si M. Biya apprécie la réduction du soutien de l’opposition de M. Tchiroma par M. Libii, il doit déplorer la défection d’une partie de ses propres électeurs au profit de M. Libii.

3.2.2. Dans l’étrange tension qui règne avec le soutien de M. Libii, M. Tchiroma dispose d’un léger avantage. Il doit se montrer prêt à collaborer avec M. Libii sur les réformes et la composition du nouveau gouvernement, tout en soulignant que M. Libii ne dispose pas des voix nécessaires pour remporter une victoire nationale. Il n’existe aucun moyen réaliste pour le RDPC d’accroître le flux d’électeurs favorables à l’opposition de M. Tchiroma vers M. Libii tout en récupérant les électeurs du RDPC qui ont déserté et qui soutiennent maintenant M. Libii.

3.3. Le départ douloureux de M. Biya de la scène politique

Il n’y a pas grand-chose à dire ici. M. Biya ne peut pas gagner ces élections. Il doit trouver le moyen de ne pas s’embarrasser davantage. Une concession gracieuse pourrait créer un discours positif, celui d’avoir apporté la démocratie. Or, la démocratie a été instaurée grâce au sang et à la sueur des Camerounais. Ils sont prêts à la concrétiser. Nous pensons que le régime a largement sous-estimé le travail éducatif de notre plateforme et l’éveil du peuple camerounais. Il s’est concentré sur M. Kamto, ignorant la vivacité des électeurs camerounais, unis par leur désir de mettre fin au règne de M. Biya par la démocratie constitutionnelle. M. Tchiroma est un outil précieux entre leurs mains. C’est un réveil brutal pour le RDPC, qui n’a jamais pris le peuple au sérieux, mais a laborieusement établi un système raffiné d’élitisme religieux et culturel. Les journaux commandés sont en contradiction avec l’esprit populaire, certains d’entre eux continuant à occulter le fait que l’empereur est nu.

3.3. Déclin de M. Bello Bouba Maigari

3.3.1. Nous devons admettre notre incrédulité face au déclin rapide des chances de M. Bello Bouba lors de cette élection. La coalition qu’il a formée avec MM. Muna et Ateki ne l’a pas vraiment aidé. Il semble même qu’elle l’ait encore plus pénalisé. Il était logique qu’un candidat de la liste approuvée, souhaitant rejoindre l’équipe victorieuse, soutienne M. Tchiroma, compte tenu de sa large avance. Ceux qui ont soutenu M. Bello Bouba semblent avoir porté préjudice à M. Bello et à eux-mêmes. Ils semblent jouer en faveur du président sortant, qui cherche à disperser les voix.

3.3.2. Nous recommandons vivement à M. Bello de suspendre sa campagne et de soutenir M. Tchiroma. Cela lui évitera de se mettre dans l’embarras et contribuera également à réduire les chances de M. Biya de résister à la victoire évidente de M. Tchiroma. Si M. Tchiroma pourrait être tenté de mépriser une approbation aussi tardive, il serait imprudent de ne pas saisir le symbolisme unificateur de cet acte. Il est tout aussi probable que M. Kamto puisse enfin soutenir M. Tchiroma et mettre fin aux attaques actuellement dirigées au sein de son parti contre ceux qui œuvrent pour sa campagne. M. Kamto a un parti à sauver, M. Bello Bouba Maigari a sa réputation au sein de sa communauté à préserver, et à ce stade, M. Tchiroma, qui bénéficie du soutien indéfectible de la population, est le moyen dont disposent MM. Kamto et Bello Bouba pour assurer leur survie et leur respect.

3.4. Le déclin des candidats anglophones

L’orientation de la campagne du SDF, menée par M. Joshua Osih durant la première semaine, montre clairement que le parti est désormais conscient de son statut de parti régional. Il devra nouer d’autres alliances régionales ou procéder à une revitalisation régionale significative pour devenir un parti compétitif lors des élections présidentielles. Ce déclin est en partie lié à la montée en puissance du CRM/MRC. Les erreurs du CRM/MRC pourraient revitaliser le SDF dans les régions de l’ouest et du littoral, mais les régions du nord et du centre-sud-est demeurent un défi. MM. Muna et Ateki n’ont pas été actifs en politique partisane, ce qui semble avoir davantage compromis leurs chances. La dure réalité est également que les systèmes présidentiels tendent vers des élections binaires. Sans l’élimination de M. Kamto, il dominerait le scrutin. L’ascension de M. Tchiroma semble liée à son statut de candidat de l’ère de M. John Fru Ndi. Bien qu’il ait appartenu au parti de M. Bello Bouba, il est toujours considéré comme quelqu’un qui, à un moment donné, était plus engagé dans la mission de l’opposition que M. Bello Bouba.

Chers frères et sœurs, nous remercions tous ceux qui ont contribué à ce sondage par leurs opinions sincères. Le Cameroun est notre pays. Abordons ces prochaines élections comme une célébration de la souveraineté et de la liberté. Le RDPC a présenté le candidat le plus faible qu’il pouvait trouver lors de cette élection. Il a tenté de tricher en éliminant M. Kamto. Le peuple fait preuve de créativité dans sa quête de liberté et d’affirmation de sa souveraineté. Ils se sont désormais ralliés à M. Tchiroma, à qui ils parlent dans la langue de Lapiro de Mbanga : Tchiroma, ne fais pas d’erreur ! Conduis-nous à Etoudi ! Pour la première fois dans l’histoire de notre cher pays, le peuple souverain du Cameroun accède au pouvoir. Tel est le long chemin du Cameroun vers la liberté.

Que Dieu vous bénisse. Et qu’Il bénisse ce beau pays qui est le nôtre, le Cameroun. Même si M. Biya risque de refuser de reconnaître sa défaite et que d’autres défis se dressent sur notre route, par la grâce de Dieu, nous avons surmonté cette épreuve !

6 Octobre 2025

Le Dr. Benjamin Akih, au nom de la Plateforme
English Cameroon for a united Cameroon
Au service de la nation depuis 2017


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