Depuis maintenant six semaines, l’inquiétude grandit autour de la détention de deux leaders de la coalition rebelle centrafricaine CPC par les services de renseignement tchadiens. Abakar Sabone et Mahamat Al-Khatim, qui avaient précédemment exprimé leurs préoccupations concernant l’arrêt des versements de l’Angola dans le cadre de la médiation de la CEEAC, sont toujours détenus, laissant leurs familles sans nouvelles.
Les deux leaders avaient publiquement remis en question la gestion des fonds par les officiels tchadiens, suggérant des possibles détournements. Cette situation a suscité des interrogations sur les motivations de leur détention et a renforcé les inquiétudes concernant d’éventuelles représailles politiques.
Du côté des autorités tchadiennes, il y a un mutisme qui ne fait qu’alimenter les soupçons. Les familles des détenus parlent ouvertement de punition, soulignant le caractère injustifié et arbitraire de leur détention prolongée. Cette affaire met en lumière les tensions persistantes dans la région, ainsi que les défis auxquels sont confrontées les initiatives de médiation et de résolution des conflits. Elle souligne également les préoccupations concernant les droits de l’homme et la justice dans le contexte des opérations de sécurité menées par les autorités tchadiennes.