Ce 20 mai, le Cameroun célèbre la Fête de l’Unité nationale, commémorant la réunification historique des régions anglophone et francophone du pays. Alors que les festivités se déroulent à travers des défilés militaires et des célébrations patriotiques, l’ombre persistante des tensions dans les régions anglophones plane sur les festivités.
Dans son discours marquant la 52e édition de cette fête, le diplomate américain Tibor Nagy a attiré l’attention sur la crise qui continue de secouer les régions anglophones du Cameroun. Nagy a rappelé les événements de 1972, lorsque le président camerounais de l’époque a mis fin à la fédération anglophone-francophone, optant pour un État unitaire largement dominé par les francophones. Les répercussions de cette décision sont palpables aujourd’hui, avec des décennies de violences et de luttes pour la justice et l’égalité menées par les Ambazoniens.
Ces paroles résonnent comme un rappel poignant des défis persistants auxquels est confronté le Cameroun dans sa quête de véritable unité nationale. Malgré les efforts pour promouvoir la cohésion et l’harmonie entre les différentes composantes du pays, les tensions dans les régions anglophones continuent de témoigner des profondes divisions et des aspirations non réalisées.
La célébration de la Fête de l’Unité offre une occasion de réfléchir sur ces défis et de chercher des voies vers une résolution pacifique et inclusive. Alors que le Cameroun célèbre son histoire et sa diversité, il est impératif de reconnaître et d’adresser les préoccupations légitimes des communautés anglophones, dans un esprit de dialogue et de coopération.
En cette journée de commémoration, les paroles de Tibor Nagy rappellent que la véritable unité ne peut être atteinte que par la justice, l’égalité et le respect mutuel entre tous les Camerounais, quelles que soient leur langue ou leur origine.
