Cameroun – Albert Nsangou démonte l’article de Klein Reporters et défend la députée Nourane Fotsing.

Dans un message reçu à Afrik-Inform et intitulé «Droit de réponse», le responsable de la communication de l’honorable Nourane Fotsing, Albert Nsangou, dénonce les « contrevérités » publiées par Klein Reporters à propos de la députée. Il réaffirme que cette dernière n’a jamais appelé à la sédition, mais assume pleinement son rôle d’élue à l’écoute du peuple et défenseure des libertés démocratiques.

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DROIT DE RÉPONSE

À L’ARTICLE DE KLEIN REPORTERS INTITULÉ : « LE CAS NOURANE FOSTER »

Par : Albert NSANGOU , RESPONSABLE DE LA COMMUNICATION AU CABINET DE L’HONORABLE NOURANE FOTSING .

Depuis quelques heures, circule sur les réseaux un texte signé KLEIN REPORTERS, prétendant dénoncer « l’attitude anti-républicaine » de la députée NOURANE FOTSING.

Ce texte, truffé d’imprécisions, de contrevérités et de raccourcis dangereux, mérite d’être recadré avec rigueur et respect des faits.

UNE MANIPULATION RHÉTORIQUE ET UNE DÉFORMATION DE SENS

La déclaration de L’honorable NOURANE FOTSING du 2 novembre 2025, que KLEIN REPORTERS cite partiellement, ne contient aucun appel à la sédition, ni à la désobéissance civile, encore moins à la « paralysie économique » qu’ils évoquent avec emphase.

Elle affirme simplement avoir choisi d’écouter le peuple, dont les cris de détresse résonnent partout : jeunes emprisonnés, libertés bâillonnées, économie en agonie.

Cette posture n’a rien d’anti-républicaine ;

elle relève, au contraire de la plus haute expression de la responsabilité républicaine : celle d’un élu qui refuse l’indifférence et assume de faire entendre la voix du peuple dans un Parlement devenu souvent sourd.

LE RÔLE D’UN DÉPUTÉ N’EST PAS DE SE TAIRE, MAIS D’INTERPELLER

L’article 14 de la Constitution camerounaise, brandi par KLEIN REPORTERS, stipule en effet que les députés représentent la Nation tout entière. Mais ce même article implique que le député soit le porte-parole des aspirations réelles des citoyens, non le simple relais des conforts du pouvoir. Être loyal à la République ne signifie pas être muet face à ses dérives ; le silence complice face aux injustices sociales serait, lui, un véritable acte de trahison du mandat populaire.

LA LIBERTÉ D’EXPRESSION N’EST PAS UNE FAUTE POLITIQUE

Le Cameroun se veut un État de droit démocratique, pluraliste et respectueux des libertés fondamentales.

Or, le texte de KLEIN REPORTERS criminalise une opinion politique pacifique et constitutionnellement protégée. Rappelons que l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme que le Cameroun a ratifiée, garantit à tout citoyen y compris un député la liberté d’expression et d’opinion. Dénoncer les dérives d’un système n’est pas un crime : c’est un acte de courage civique.

LE FAUX PROCÈS DE « SÉDITION » : UNE ARME DE PEUR POLITIQUE

Associer le nom de NOURANE FOTSING à une prétendue “rébellion” ou à des “villes mortes” relève d’une pure fabrication médiatique. Elle n’a jamais adhéré ni appelé à une quelconque action de nature à troubler l’ordre public. Cette tentative de diabolisation, orchestrée par des relais intéressés, vise à intimider les élus qui osent poser les vraies questions. Mais la peur n’a jamais construit une République forte ; elle ne fait que révéler les fragilités d’un système qui confond loyauté et soumission.

LA RÉPUBLIQUE NE CRAINT PAS LA VÉRITÉ

Une vraie République n’a rien à craindre d’une parole libre. Elle grandit dans la contradiction, s’enrichit du débat et se renforce de la vérité. Son choix de ne pas assister à la rentrée parlementaire n’est pas un refus de ses fonctions, mais un acte symbolique de conscience politique : rappeler que les institutions ne peuvent continuer à fonctionner comme si le pays n’était pas en souffrance.

Elle a prêté serment pour défendre la Nation, pas pour défendre le confort de quelques-uns.

LE JOURNALISME, LUI AUSSI A DES DEVOIRS

La presse est le quatrième pouvoir ; elle ne doit pas être le bras armé des campagnes de diffamation. Informer n’est pas diffamer, critiquer n’est pas condamner sans preuve.

La vocation du journalisme est de chercher la vérité, pas de répéter des accusations politiques sans fondement.

Je rappelle à KLEIN REPORTERS que le Code de déontologie du journaliste camerounais, à son article 4, interdit explicitement « la diffusion de fausses nouvelles, de rumeurs ou d’informations susceptibles de nuire à la réputation d’autrui ».

UNE POSITION CLAIRE ET RÉPUBLICAINE

NOURANE FOTSING croit à un Cameroun libre, fort et prospère. Elle croit à la responsabilité politique, à la justice sociale et à la réconciliation nationale. Elle croit aussi que l’avenir du Cameroun se construira par le courage de dire la vérité, même quand elle dérange. Son combat n’est ni contre l’État, ni contre la République, mais pour un État républicain qui protège, écoute et élève son peuple.

Le patriotisme ne se mesure pas au silence, mais au courage de parler quand tout le monde se tait !

Albert NSANGOU