La programmation des matchs dans la période Fifa et spécifiquement ceux du 13 Novembre, qui ont lieu seulement 3 jours après la fin des championnats Européens est un « évènement grave » pour le journaliste. Il estime pour sa part que cette organisation est « totalement irresponsable », pour lui « si les matchs ne tiennent pas compte du contexte Africain parce que calqué sur le modèle Européen, on gardera le football Africain captif dans un amateurisme dont la conséquence immédiate sera des matchs d’un niveau bas, indignes du respect que l’Afrique réclame dans les instances de gouvernance ».
« L’espace Africain n’est pas ouvert aux frontières pour faciliter la mobilité »
C’est la principale raison de cette chronique qu’a signé le journaliste sportif. Il déplore cette situation parce que les conditions de transport en Europe et en Afrique ne sont pas les mêmes « les dessertes aériennes vers l’Afrique sont compliquées par la rareté des vols directs vers les pays du sud du Sahara, l’espace Africain n’est pas ouvert aux frontières pour faciliter la mobilité. Il faut quasiment des visas avec ce que cela comporte comme formalités administratives, pour entrer dans les pays » affirme-t-il, tout en ajoutant que « l’Europe peut se permettre une telle programmation parce que le visa est unique dans l’espace Schengen pour la plupart des pays engagés ».
Pour mieux illustrer les faits, l’ancien chef de chaine de la RSI a pris l’exemple d’un joueur évoluant à Lorient, « comment un joueur qui évolue à Lorient, va faire pour être en Afrique lundi, faire une ou deux séances d’entraînement et jouer mercredi. Au mieux, il va arriver sur Paris le dimanche soir, attendre le vol des compagnies le lundi matin, et partir pour le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou le Gabon. Il en a pour six heures de vol, et donc arrivera dans l’après-midi. Il doit embarquer le lendemain pour l’Afrique du Sud, le Bénin ou le Nigeria. Et il joue le lendemain » reprouve t’il tout en s’interrogeant, « Quel spectacle le premier bénéficiaire du spectacle qui est la CAF espère ? ».
Face à tous les faits décriés supra, Martin Camus Mimb appel les instances à revoir leur gestion contextuelle du calendrier des compétitions comme c’est déjà le cas en Amérique du Sud ou le premier match des éliminatoires de la coupe du monde s’est joué 4 jours après dimanche. Sa recommandation revête un enjeu considérable et la CAF devrait l’appliquer d’après lui « si elle espère donner au public un football de qualité »
Constantin GONNANG, AFRIK INFORM.