Dans une tribune incisive, Alice Sadio met en garde contre une manœuvre politico-juridique qui, selon elle, vise à saboter la candidature légitime de Maurice Kamto au profit d’un « candidat de nuisance ». Elle dénonce une jurisprudence dangereuse, pilotée par le trio MINAT–ELECAM–Yebga, qui pourrait à terme neutraliser tous les partis d’opposition lors des prochaines échéances électorales. Pour l’ex-présidente de l’AFP, c’est toute l’indépendance des formations politiques qui est en jeu.
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PAR DELÀ LA PERSONNE ET LA CANDIDATURE DE MAURICE KAMTO…
La jurisprudence dans laquelle des gens sans foi ni loi tentent d’embourber le Conseil Constitutionnel, selon laquelle quelqu’un peut être exclu ou démissionner de fait d’un parti politique, puis, du jour au lendemain, revenir par le truchement d’une candidature de nuisance et reussir l’exploit de mettre à mal la candidature officielle et légitime (par delà tout doute raisonnable-Beyond reasonnable doubt) dudit parti serait UNE JURISPRUDENCE SUICIDAIRE POUR TOUS LES PARTIS POLITIQUES DE L’OPPOSITION.
Les acteurs de l’opposition qui ne se croient pas concernés par cette nébuleuse font juste preuve de naïveté politique et stratégique. L’UPC en avait fait les frais en son temps sans grand bruit, hélas. Si d’aventure, aujourd’hui encore, la vraie candidature du Manidem incarnée par Maurice Kamto (et acceptée par TOUT l’exécutif de ce parti) venait à être disqualifiée dans la foulée de la disqualification fantoche du « candidat » toxique quest le sieur Yebga, alors cette même jurisprudence s’appliquera d’ici quelques mois seulement à TOUS les partis politiques lors des futures échéances municipales, législatives et sénatoriales.
Mutatis mutandis. L’adversaire rdpc montera des candidatures parallèles pour disqualifier les listes et candidatures des partis qu’ils ne voudront pas voir à l’Emycicle, dans les mairies et au Sénat.Voilà l’enjeu de ce qui se joue actuellement au CC dans et à travers la candidature de Maurice Kamto. Si on a la malchance que ce banditisme pré-electoral prospère, alors nous auront intérêt à attaacher nos ceintures lors des futures échéances électorales.
Les déboires de la modeste personne de Kamto ne peuvent nous obnubiler au point que l’on oublie que la liberté de choisir en interne et sans influence ni dictat exogène, son ou ses candidats lors des consultations électorales constitue le saint Graal, le substrat même d’une organisation politique. Je ne comprends pas comment des juristes pourtant chevronnés peuvent tacitement encourager cela.
La sentence que le Conseil Constitutionnel donnera à ce hold-up à ciel ouvert des organisations politiques par le pouvoir central, via son bras séculier qu’est le Minatd, consacrera l’indépendance des partis politiques ou alors parachevera l’extinction de la LIBRE et SAINE COMPÉTITION démocratique à l’abri de la corruption, des trucages, et du chantage.
Si le doll du trio Minatd-Elecam-Yebga venait à prospérer aujourd’hui, alors ça équivaudrait à une épée de Damoclès désormais suspendue sur la tête de chaque leader politique. Exception faite du rdpc bien entendu, puisque lui seul décidera, en marge du droit, de qui peut candidature et qui ne peut pas.C’est peut-être sous ce prisme qu’il faudrait lire le fameux « no make erreur » scandé comme un ultime sursaut de patriotisme par Anicet Ekane. Un leader averti en vaut millePrendre conscience de cet enjeu majeur par tout leader nous ferait l’économie des pleurs hypocrites par ci par là demain.
Alice Sadio#Cry_My_Beloved_Country
