Selon des informations concordantes recueillies au sein du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), la démission de Maurice Kamto, intervenue dans le cadre de la stratégie conjoncturelle ayant autorisé le dépôt de sa candidature présidentielle sous la bannière du MANIDEM d’Anicet Ekane, a été juridiquement annulée plusieurs semaines avant la convocation de la convention extraordinaire attendue le 29 novembre prochain.
Le professeur de droit, dont la candidature à la présidentielle du 12 octobre 2025 a été arbitrairement écartée par Élections Cameroon (ELECAM) et le CONSEIL CONSTITUTIONNEL, s’apprête ainsi à reprendre la présidence de son parti d’origine. Contrairement aux spéculations relayées ces derniers jours, ce retour ne procède ni d’un passage en force, ni d’un « coup de main » politique improvisé, mais d’une décision disciplinaire motivée, prise par l’instance compétente en la matière : le Comité national de médiation et d’arbitrage (CNMA).
D’après nos sources, les membres du CNMA se sont réunis le 7 octobre 2025, soit 24 heures après le Conseil national qui avait solennellement demandé au leader du Mouvement de réintégrer la direction du parti « sans délai ». À la suite de cette résolution politique, une requête formelle de réintégration a été transmise à l’organe disciplinaire, lequel a statué conformément aux procédures internes.
La décision, dûment actée, annule purement et simplement la démission du président national, au terme d’une délibération conduite sur la base de l’article 21-c du règlement intérieur, texte qui confère au CNMA la compétence exclusive pour connaître des actes relatifs au statut des membres, à leur discipline, ainsi qu’aux litiges internes impliquant la direction nationale.
Cette séquence confirme deux éléments essentiels :
D’une part, la démission de Maurice Kamto n’avait jamais acquis de valeur définitive, puisqu’elle restait juridiquement susceptible de réexamen par l’organe compétent ;
D’autre part, le processus de réintégration a été enclenché avant l’annonce de la convention extraordinaire, et non dans la foulée, comme voudraient le laisser croire certains commentateurs.
Au sein du MRC, plusieurs cadres rappellent que « la cohérence statutaire n’a jamais été rompue ». Le CNMA, instance centrale et indépendante, a agi dans le cadre strict de ses missions, selon les procédures internes prévues par les textes. Son intervention met un terme à l’incertitude juridique entretenue autour du statut du président national, et rétablit la lecture exacte des règles du parti.

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